L'Afrique doit capitaliser sur ses immenses richesses en ressources naturelles pour poursuivre une voie de croissance et de développement économiques durables, ont déclaré les participants à la Conférence économique africaine qui prend fin aujourd'hui.
L'Afrique a connu une décennie de progrès solides, avec des taux impressionnants de croissance économique. Toutefois, il reste un défi : la croissance devrait être plus largement partagée, avec la création d'emplois et un soutien au développement humain de manière durable.
Ceci implique la création d'économies résistantes, moins coûteuses en carbone qui contribueront à l'effort mondial d'adaptation au changement climatique. Ces économies généreront des opportunités dans l'économie et les affaires, y compris de nouvelles perspectives d'emplois, et stimuleront le commerce au profit de tous les Africains. « Rendre le processus de la croissance plus inclusif et plus durable sont deux objectifs qui doivent aller de pair», a déclaré Tegegnework Gettu, directeur du Bureau régional du PNUD pour l'Afrique.
Pour parvenir à une croissance verte, la région doit commencer à investir dans ses ressources d'énergies propres. Elle doit également capitaliser sur ses ressources naturelles telles que la terre et les forêts, et envisager les nouvelles opportunités pour une agriculture durable. Les initiatives de mobilisation des crédits en carbone, le ralentissement de la déforestation et la dégradation des forêts, sont déjà en cours, avec des résultats visibles.
Pour atteindre ces objectifs, l'Afrique a besoin d'accéder au financement, à la technologie et au renforcement des capacités.
« Les économies africaines ont besoin d'un meilleur accès aux diverses sources internationales de financement, pour pouvoir créer des économies plus durables et emprunter la voie de la croissance verte pour tous sur le continent », a déclaré Mthuli Ncube, économiste en chef de la Banque africaine de développement. La BAD et ses partenaires soutiennent la création d'un fonds vert africain dans un proche avenir. Ce fonds permettrait à l'Afrique de développer des économies sobres en carbone et résilientes au changement climatique.
Susciter l'intérêt des institutions publiques et privées revêt une importance capitale. Un environnement de marché propice à l'innovation technologique et à l'investissement dans de nouveaux secteurs prometteurs est nécessaire. Les participants ont invité les gouvernements africains et les institutions publiques à jouer un rôle clé dans la création de cet environnement.
Les participants ont demandé des mesures concrètes pour faire progresser le développement durable. «Les gouvernements, les entreprises et les consommateurs devront engager des changements radicaux dans leurs comportements. Ces changements seront compensés par des ressources financières adéquates, si cette approche réussit», a déclaré Abdoulie Janneh, secrétaire exécutif de la CEA.
La Conférence économique africaine est un important forum annuel où les fonctionnaires de haut niveau, les acteurs du développement, les universitaires et les économistes échangent des connaissances et cherchent des solutions aux défis auxquels fait face le continent africain. Cette conférence de 2011 permettra d'éclairer les discussions de la septième conférence des parties sur le sommet Rio+20 de 2012 ainsi que la septième conférence des parties sur les changements climatiques, prévue le mois prochain à Durban, en Afrique du Sud.