Le ministre tchadien des finances et du budget, Christian Georges Diguimbaye, en visite à la BAD

8 Février 2012
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African Development Bank (Abidjan)
communiqué de presse

« Nous sommes satisfaits d'avoir bénéficié des conseils avisés de la Banque africaine de développement, une institution crédible» Christian Georges Diguimbaye

Question : Quelle importance accordez-vous à votre visite à la Banque africaine de développement?

Je voudrais vous exprimer toute ma fierté d'être revenu à la maison BAD, où j'ai servi pendant des années avant d'occuper ce poste dans mon pays. J'ai eu des échanges fructueux avec le président Donald Kaberuka, qui nous a donné des conseils avisés. Avec le président, nous avons évoqué la coopération et le développement du Tchad. Ma délégation a également tenu des réunions avec plusieurs départements stratégiques de la BAD, entre autres, le département de l'intégrité et de la lutte contre la corruption, celui de la gouvernance, du secteur privé ainsi que la Facilité africaine de soutien juridique (FASJ). Donc, je suis venu me ressourcer, et voir dans quelle mesure une collaboration stratégique avec la BAD, à travers un partage des connaissances sur les politiques et méthodes, pourrait aider à optimiser les actions de développement de mon pays. Nous avons eu des oreilles attentives à nos préoccupations.

Dans vos propos, nous notons votre intérêt pour la bonne gouvernance. En quoi la BAD peut-elle aider votre pays à améliorer sa gouvernance et la résistance à la fraude et à la corruption?

Comme vous le savez, tous les pouvoirs publics ont compris qu'adopter une démarche anticipative porte ses fruits. Nous agissons dans ce sens. Mon pays est dans la dynamique du renforcement de l'intégrité dans les marchés publics, ce qui témoigne de son engagement politique sur la question.

Notre démarche s'inscrit dans les efforts visant à améliorer l'utilisation des ressources allouées aux marchés publics. Pour notre pays, ces efforts doivent s'accompagner de mesures de bonne gouvernance afin d'améliorer la transparence, l'obligation de rendre compte et la résistance à la fraude et à la corruption : il faut renforcer les capacités. Nous sommes fiers et satisfaits de bénéficier des conseils avisés de la Banque africaine de développement, qui est une institution crédible.

La corruption est un crime contre le développement. Partagez-vous cette affirmation ?

Absolument. Je partage cette assertion pour des raisons évidentes. Lorsque la corruption s'installe dans une économie, elle détruit tout le système. Pour nous comme partout ailleurs, chacun doit s'efforcer d'assurer une transparence maximale dans tout ce qu'il fait et prendre des mesures de précaution pour renforcer l'intégrité. C'est ce que nous essayons de faire pour assurer la qualité dans les résultats, et communiquer des règles claires et, si possible, des orientations sur le choix des méthodes retenues. Nous sommes très satisfaits des discussions que nous avons eues avec le département de l'intégrité et de la lutte contre la corruption de la BAD. L'institution nous aidera à renforcer nos capacités en la matière. Dans cette perspective, nous avons décidé d'envoyer nos collaborateurs auprès d'elle pour acquérir certaines techniques en matière de prévention et de lutte contre la fraude et la corruption.

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