Les plantes aquatiques proliférantes (PAP) sont un véritable fléau écologique. Elles envahissent les voies navigables et les canaux d'irrigation entravant leur fonctionnement.
Ainsi, les pêcheurs ont vu les coûts de fonctionnement de leurs embarcations, s'accroitre et les agriculteurs doivent consacrer beaucoup plus de temps au nettoyage des canaux d'irrigation, ce qui engendre des pertes de production et de productivité.
Consciente de l'importance de la lutte contre ce fléau, la Banque africaine de développement a répondu positivement à la demande des pays membres de la communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO), pour le financement d'un projet régional de gestion intégrée des plantes aquatiques proliférantes (PGIPAP).
Le projet, qui a démarré en 2007, a pour objectif de contribuer à la lutte contre la prolifération des plantes aquatiques sur quatre réseaux fluviaux communs aux États de l'Afrique de l'Ouest. Le champ d'application du projet couvre huit pays : Benin, Niger, Mali, Sénégal Mauritanie, Gambie, Ghana et Nigeria. Il est composé de trois volets : i) gestion intégrée des PAP, ii) renforcement des capacités des acteurs et iii) gestion et la coordination des activités du projet et de ses sous-composantes dans les huit Etats.
Dans la mise en place des activités du projet une approche participative privilégiant la responsabilisation directe des comités communaux, a été adoptée. Ainsi une superficie d'environ 10 000 ha a été désherbée sur 50 sites et le projet a initié une méthode pour la valorisation de la biomasse collectée à travers la production du compost anaérobie et aérobie. Ainsi environ 800 producteurs ont été formés à la maîtrise de ces techniques et à l'utilisation du compost sur environ 1000 ha des cultures vivrières et maraîchères et les premières observations montrent une nette amélioration de la productivité de ses terres. Dans le cadre de la lutte biologique, le projet, avec l'assistance technique de l'Institut international d'agriculture tropicale (IITA) a identifié aussi trois espèces d'agents de lutte biologiques dont 170 000 ont été lâchés et le processus est en cours de suivi.
Contact
Jalel El Faleh