La Banque africaine de développement (BAD) a fait en 2011 des approbations de près de 8,5 milliards de dollars EU en 2011, ce qui représente une augmentation de 36 pour cent par rapport aux approbations de 2010, qui ont totalisé environ 6,2 milliards de dollars EU.
Les chiffres ont été révélés lors d'une présentation des résultats financiers et des opérations de la BAD au titre de l'année 2011. La présentation a été organisée le 30 mai à Arusha, en Tanzanie, où l'institution tient ses Assemblées annuelles.
Le plus grand secteur d'opérations, en termes financiers, est celui de l'infrastructure, avec un peu plus de 38 pour cent des prêts et dons, suivie par les prêts et dons multisectoriels, pour environ 21 pour cent du total.
La catégorie multisectorielle couvre la gestion du secteur public, y compris les programmes de bonne gouvernance et les programmes de lutte contre la corruption, la facilitation des importations industrielles et la promotion des exportations.
Un autre secteur important est le secteur financier, qui représente un peu plus de 19 pour cent du total. Les opérations financières comprennent les appuis financiers aux banques de développement, aux banques commerciales, aux institutions non bancaires d'intermédiation financière, aux sociétés de réassurance et aux fonds de microfinance.
L'infrastructure est l'un des quatre principaux piliers de la stratégie d'intervention de la BAD pour le développement du continent africain. Les trois autres sont l'investissement dans le secteur privé, l'enseignement et la promotion de la bonne gouvernance.
Le trésorier de la Banque, Pierre Van Peteghem, qui a fait la présentation, a exposé quelques-uns des résultats des investissements de la BAD dans les infrastructures.
Il a souligné un projet de 23 millions de dollars EU pour l'électrification rurale en Guinée, qui va pousser le taux d'électrification de 3 pour cent à la cible de 20 pour cent d'ici 2015.
M. Van Peteghem a poursuivi en soulignant que le projet du pont de Kazungula, entre la Zambie et le Botswana, d'un coût de 82 millions de dollars EU, va réduire le temps de transit à la frontière de 30 heures à six heures à peine, lorsqu'il sera achevé, en 2018.
Entre 2009 et 2011, a-t-il dit, 12,5 millions de personnes ont bénéficié d'un accès nouveau ou amélioré à l'eau et à l'assainissement. Près de 11 millions de personnes ont bénéficié d'un meilleur accès au transport sur la même période.
Au cours des mêmes années, 25.000 km de routes et de pistes ont été construits, entretenus ou réhabilités.
Toujours dans la même période, près de 15.000 km de lignes de transmission de courant électrique ont été installés ou réhabilités, et 6,7 millions de personnes ont eu accès à l'électricité.
En ce qui concerne le secteur privé, M. Van Peteghem a fait observer que les opérations de la BAD auront des effets positifs à long terme à travers l'Afrique.
Le secteur privé a compté 25 projets approuvés par la BAD en 2011, soit 15 pour cent des approbations du Groupe. M. Van Peteghem a déclaré que dans les 20 à 30 prochaines années, ces projets devaient rapporter 3,5 milliards de dollars EU en revenus fiscaux aux gouvernements en Afrique. Ils devraient également créer 86.600 emplois permanents et temporaires. Un autre résultat consistera en opportunités de crédit ou d'affaires pour 1160 entreprises dirigées par des femmes.
Quant à l'enseignement supérieur, la technologie et la formation professionnelle, le trésorier de la Banque a mentionné cinq approbations en 2011, pour un montant total de 79 millions de dollars EU.
Il a mentionné le projet du Complexe numérique de 21 millions de dollars à Bamako, au Mali, le projet du centre d'apprentissage alternatif de Tanzanie, avec un financement de 23 millions de dollars EU, et le projet d'enseignement et de formation techniques et professionnels en Érythrée, qui sera financé à hauteur de 18 millions de dollars EU.
Il a ensuite informé l'auditoire que la BAD a approuvé 19 opérations dans ce secteur au cours des trois dernières années, pour un financement total de 461 millions de dollars EU.
Les résultats escomptés de ces interventions, a-t-il indiqué, sont de 6.000 salles de classe construites, 107.000 enseignants recrutés, 4,25 millions de manuels scolaires fournis et trois millions de chercheurs et d'étudiants bénéficiaires.