Le président ivoirien Alassane Ouattara a appelé de nouveau jeudi, à Arusha (Tanzanie), au retour du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) à son siège, à Abidjan (Côte d'Ivoire), M. Ouattara a ainsi souhaité que la banque commémore "chez elle" en novembre 2014, dans la capitale économique ivoirienne, le 50ème anniversaire de sa création.
Dans son discours prononcé à l'ouverture de la 47ème édition des Assemblées annuelles du Groupe de la BAD, au Centre international de conférences d'Arusha (AICC), le président ivoirien s'est dit "heureux" de constater que la sécurité n'est plus un obstacle pour un retour définitif de la BAD à son siège, Abidjan.
La BAD avait été relocalisée temporairement, à Tunis, en Tunisie, en 2003, à la suite du déclenchement de la crise politico-militaire en Côte d' Ivoire.
"Le niveau d'alerte sécuritaire en Côte d'Ivoire est passé de 3 à 1" a soutenu M. Ouattara, remerciant au passage le gouvernement et le peuple de Tunisie d'avoir accueilli pendant dix ans le siège de la BAD.
Il a également réaffirmé la disponibilité des autorités politiques et des populations ivoiriennes à ne ménager aucun effort pour faciliter un retour rapide de la BAD à Abidjan.
"La Côte d'Ivoire est en marche, et elle a repris sa place parmi les locomotives de la sous-région" a assuré M.Ouattara, également président en exercice de la Communauté Economique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).
Il a aussi dit l'ambition des autorités ivoiriennes d'en faire un pays émergent à l'horizon 2020.
Les Assemblées annuelles du Groupe de la BAD ont pour thème cette année : "L'Afrique et le nouveau paysage mondial : défis et opportunités".
Elles donnent l'occasion aux délégués de se pencher sur l'évolution du rôle de l'Afrique dans le monde, au moment où les économies du continent continuent d'enregistrer des taux de croissance plus rapides que le reste du monde.
La cérémonie d'ouverture des Assemblées de la BAD a été également rehaussée par la présence du chef de l'Etat tanzanien, Jakaya Mrisho Kikwete.
Des délégués provenant des 77 pays membres du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), à savoir les 53 pays africains et 24 pays non africains, prennent part aux travaux qui prendront fin le vendredi 1er juin.
Créée en 1964 en vue de mobiliser des ressources pour le développement économique et social de ses pays membres régionaux, la BAD est la première institution de financement du développement en Afrique.