La Banque africaine de développement (BAD) a pris part à la cérémonie de lancement, par le Roi Mohammed VI, des travaux de triplement et de renouvellement de la voie ferroviaire entre Casablanca et Kenitra. Ces travaux s'inscrivent dans le cadre global du projet d'augmentation de la capacité de l'axe ferroviaire Tanger-Marrakech financée par le Groupe de la Banque.
Dans son entretien avec le Roi, Mme Amani Abou-Zeid, la représentante résidente de la BAD, a indiqué que ce projet bénéficie d'un financement de la BAD, d'un montant d'environ 254 millions d'UC (près de 300 millions d'euros) à mettre en oeuvre par l'Office national des chemins de fer (ONCF).
Le projet vise à renforcer les infrastructures ferroviaires afin de permettre l'accroissement de 50% du trafic de voyageurs sur l'axe Tanger-Marrakech pour atteindre 24 millions de voyageurs en 2016. Il convient de rappeler que le trafic ferroviaire sur cette ligne a connu une forte progression au cours des dernières années suite au dynamisme socio-économique, culturel et touristique ayant marqué ces régions. L'augmentation de capacité de la ligne et le triplement de voie permettront de créer une voie dédiée au fret, et de libérer ainsi en partie les voies classiques actuelles.
La réalisation du projet permettra donc d'optimiser les investissements déjà réalisés sur cet axe et le doter d'une infrastructure répondant aux besoins économiques, en termes de compétitivité : temps de parcours et qualité de service. Par ailleurs, les avantages pour la population seront ressentis au niveau du gain de temps, de l'amélioration de la sécurité routière, de la diminution de la pollution de l'air et de l'effet de serre, etc... De plus, la réalisation du projet permettra de mieux desservir les villes touristiques (Tanger, Casablanca, Marrakech) et de créer de nombreux emplois en phase de construction et d'exploitation estimés à 20.000 emplois directs et activités connexes.
Mme Abou-Zeid a rappelé qu'à ce jour, le total des engagements cumulés de la BAD au Maroc s'élève à environ 8 milliards d'UC (environ 10 milliards d'euros). Le portefeuille actif de la Banque au Maroc est ainsi constitué de 27 opérations d'un montant d'environ 2 milliards d'UC (environ 2,5 milliards d'euros). Sa configuration sectorielle témoigne d'une forte concentration dans les infrastructures qui représentent presque 90% des engagements (énergies renouvelables, des transports, de l'eau et assainissement).
Les autres engagements viennent en soutien au secteur des réformes publiques, au secteur privé et à l'agriculture. En plus, 11 opérations d'assistance technique, financées par des dons du fonds des pays à revenu intermédiaire pour un montant d'environ 7 millions d'UC (environ 8 millions d'euros), sont en cours d'exécution. Ce niveau d'engagement est un indicateur éloquent du dynamisme du partenariat entre la Banque et le Royaume du Maroc.