Le projet de ferme éolienne de Turkana, au Kenya, augmentera la capacité de production électrique du pays de 300 MW, tout en offrant une énergie propre à un prix abordable. Le projet permettra de désenclaver la région du Grand Rift et de la raccorder au reste du pays grâce à une amélioration des infrastructures ; la construction de la ferme éolienne s'accompagne d'une desserte par route, de liaisons en fibres optiques et de l'électrification de certains secteurs.
Cette opération, à zéro émission de carbone, contribuera à combler le déficit énergétique du pays, à diversifier les moyens de production et à protéger l'environnement puisque, comparé à une centrale classique à combustible fossile, la future ferme éolienne de Turkana évitera le rejet de 16 millions de tonnes de CO2. Le coût total du projet, 585 millions d'euro, sera financé par un apport de capital (25 %), une dette mezzanine (5 %) et une dette prioritaire (70 %). Celle-ci sera en partie contractée auprès d'institutions de financement du développement, à hauteur de 309 millions d'euro, selon un dispositif mis au point par le Groupe de la BAD, et comptera une tranche de dette commerciale d'un montant de 100 millions d'euro.
Le Groupe de la Banque : conseiller et maître d'œuvre mandaté
La ferme éolienne de Turkana sera la plus importante d'Afrique. Le Groupe de la BAD, qui a consenti un prêt de 115 millions d'euro, a joué un rôle moteur dans l'élaboration du projet. En étroite collaboration avec ses promoteurs depuis 2009, il est le principal maître d'œuvre mandaté pour la transaction. Gratifié de la pleine confiance des investisseurs potentiels quant à l'atténuation des risques en matière d'environnement et de gouvernance, le Groupe de la Banque est parvenu à attirer de nouveaux investisseurs, notamment des banques commerciales. En tant que principal maître d'œuvre du projet, le Groupe de la BAD lèvera plus de 127 millions d'euro en dette de premier rang, et 58 autres millions en dette subordonnée.
En outre, le Groupe de la BAD met en place une garantie de risque partiel du FAD, à hauteur de 20 millions d'euro, pour couvrir le risque lié à l'achèvement de la ligne de transmission de l'électricité, volet crucial du projet.