La FAE à la conférence du Havre, en France - Une meilleure gestion de l'eau, condition d'un développement économique durable

24 Octobre 2014
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African Development Bank (Abidjan)
communiqué de presse

La Facilité africaine de l'eau (FAE) a participé à la troisième édition du LHFORUM, qui se tenait au Havre, en France, du 23 au 26 septembre 2014. Lors d'une session dédiée aux impacts du changement climatique sur les ressources en eau, Akissa Bahri, coordonnatrice de la FAE, a évoqué les volets économiques de l'eau, et présenté les solutions que la FAE tente de mettre en œuvre pour réduire le stress hydrique en Afrique et, partant, les impacts économiques négatifs du changement climatique sur les ressources en eau.

Akissa Bahri a, entre autres, souligné combien l'eau est un facteur majeur de croissance et de développement économique, non pas une externalité d'importance secondaire, étant donné ses effets directs sur l'économie. Jugeant que les modèles économiques africains ne tiennent pas encore vraiment compte de cette dimension économique, elle a appelé à changer de perspective, pour faire place à une économie qui accorde à l'eau une place centrale dans les stratégies de développement durable.

Compte tenu des impacts négatifs du changement climatique sur cette ressource précieuse et les risques qu'ils représentent pour les économies, Akissa Bahri n'a pas manqué d'exposer quelques-unes des approches qui permettraient d'éviter un scénario catastrophe anticipé sur le continent africain - tant sur le plan des ressources en eau, qu'au plan économique -, si des mesures ne sont pas prises rapidement.

Pour exemple, la coordonnatrice de la FAE a mentionné les centres urbains qui se caractérisent, en Afrique, par une forte croissance et concentration démographiques. Et de proposer un changement de paradigme, en revenant sur la façon dont les programmes/projets d'eau et d'assainissement sont conçus. Les villes doivent reconsidérer leurs pratiques en matière de planification et de gestion, eu égard à leurs priorités et à leurs contextes socio-économiques et hydrologiques respectifs : « Face à la croissance démographique exponentielle que connaissent les villes africaines, les centres urbains doivent urgemment repenser l'usage « linéaire » de l'eau, qui implique « usage et rejet », synonyme de coûts élevés et de gaspillage important, et plutôt le remplacer par des approches cycliques d'utilisation de l'eau qui stockent l'eau, l'économisent, la traitent au niveau requis pour les différents usages et la réutilisent » a-t-elle expliqué.

« Ceci implique d'intégrer les différents secteurs, sources d'eau et services qui peuvent réduire le gaspillage et des coûts élevés, faire des usagers de l'eau des gestionnaires plus informés, et par conséquent contribuer à la sécurité hydrique dans le cadre d'un alignement du développement urbain et la gestion des bassins pour atteindre des objectifs économiques, sociaux et environnementaux durables. »

Akissa Bahri a également précisé que les manifestations les plus concrètes et visibles du changement climatique sont, dans 90 % des cas, liés à l'eau, qu'il s'agisse de sécheresses, d'inondations, d'évènements météorologiques extrêmes, ou de montée du niveau marin, lesquels affectent nécessairement nos vies, notre bien-être et nos économies. D'où l'importance des mesures d'adaptation en particulier ainsi que d'atténuation pour accroître la résilience au changement climatique.

Dans ce débat à propos d'une économie dite positive, Akissa Bahri a proposé une définition élargie, qui inclue les aspects d'une économie « verte et inclusive », à la fois « intelligente et proactive », soit une économie qui anticipe les risques et l'avenir - une économie positive, au service de l'eau et du climat.

Le Mouvement pour une économie positive, initié par le Groupe PlaNet Finance et présidé par Jacques Attali, a lancé, depuis 2012, une série d'initiatives et d'événements visant à promouvoir l'économie positive, c'est à dire une économie altruiste, prenant en compte les enjeux du long terme et les conséquences de nos décisions sur les générations futures, en vue de bâtir une société plus juste et développer des pratiques en entreprise plus respectueuses de l'homme et de l'environnement.

La session a été programmée en collaboration avec Anne Le Strat, présidente d'Eau de Paris et d'Aqua Publica Europea.

Cette année, plus de 5580 personnes se sont déplacées pour écouter plus de 160 intervenants, et participer à plus d'une trentaine d'ateliers.

Pour plus d'information sur LHForum : www.lh-forum.com

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