Afrique: Catarina Furtado appelle à l'union des forces contre les grossesses précoces

Mabingué NGOM, Directeur Régional de l’UNFPA pour l’Afrique de l’Ouest
10 Février 2016

L'ambassadrice de bonne volonté du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), Mme Catarina Furtado appelle à l'union des forces dans la croisade contre les grossesses précoces. Elle a lancé cet appel lors d'une rencontre qu'elle a eu, ce mardi 9 février au gouvernorat de Cap Coast, capitale de la région du Centre du Ghana, située à plus de 200 kilomètres d'Accra, avec le « Parlement des enfants » composé en majorité de jeunes issus des trois districts de cette localité.

Gouvernements, société civile, secteur privé, médias et entre autres acteurs engagés pour la bonne cause des jeunes filles sont priés d'unir leurs forces consenties dans la croisade contre les grossesses précoces. L'invite est de Catarina Furtado, ambassadrice de bonne volonté de UNFPA. Cet appel fait suite à une interpellation assénée par le « Parlement des enfants » de Cap Coast, capitale de la région du Centre du Ghana, située à plus de 200 kilomètres d'Accra. Cet « auguste » Assemblée est composée de jeunes issus d'écoles des trois districts de cette région.

Elle est composée de jeunes élèves âgés de 10 à 15 ans et dont l'engagement ne souffre d'aucune contestation.
Dans leur diatribe servie en guise d'accueil à Mme Furtado, ces enfants ont fait part de leur préoccupation suite à l'ampleur des grossesses précoces au Ghana. Une interpellation qui, selon leurs différents orateurs, est motivée par les nombreuses conséquences de ce phénomène qui serait en grande partie à l'origine d'abandons scolaires, en plus des dégâts sur le plan de la santé infanto-juvénile. Un facteur qui touche ainsi deux secteurs clés que sont l'éducation et la santé, essentiels pour un pays dans sa planification et ses investissements devant l'aider à tirer profit du Dividende démographique.

Ces enfants, dans un discours acerbe et un jeu de rôle à l'image de Parlementaires dignes de ce nom, ont crié haut et fort leur désarroi face à la montée en puissance des cas de grossesses précoces qui découlent en grande partie du mariage des jeunes filles. Un état de fait qu'ils jugent paradoxal, malgré les nombreux moyens déployés dans les campagnes de sensibilisation dans les es églises et autres lieux de cultes qui pullulent au Ghana.

En guise de solutions, à côté des moyens déployés, ces jeunes écoliers réclament l'intégration de l'éducation sexuelle dans les programmes de scolaires mais également des sanctions fermes contre les responsables de tels actes sur les filles.

Présente au Ghana, pays qui accueille depuis le lundi 8 février 2016 la 7ème Conférence Africaine sur les Droits de la Santé Sexuelle et Reproductive, Catarina Furtado n'est pas restée insensible au cri de détresse des jeunes filles du pays. Elle est d'ailleurs connue pour son engagement dans la bonne cause de la femme et de la jeune fille, en prônant l'égalité des sexes, la lutte contre les violences faites aux femmes, la féminisation de la pauvreté, une bonne santé maternelle, les mariages précoces, la promotion des droits de l'homme…

C'est dans ce sens qu'en prélude à l'ouverture officielle de cette grande messe sur la santé de la reproduction, que Mme Furtado a pris son bâton de pèlerin pour continuer son plaidoyer en faveur de la cause féminine. Son périple qui l'a mené à Cape Coast, ville située à plus de 200 kilomètres d'Accra, en direction de la frontière que le Ghana partage avec la Côte d'Ivoire, lui a permis de renouveler son engagement et appeler gouvernements, société civile, secteur privé, médias à unir leur force pour barrer la route contre les grossesses précoces.

A son avis, « les grossesses précoces sont dramatiques et ne touchent pas uniquement le Ghana ou l'Afrique mais même mon pays qu'est le Portugal est touché par ce phénomène ». Face à ce constat, l'ambassadrice de bonne volonté de l'UNFPA pense que les gens doivent travailler à ce que l'égalité des genres puisse contribuer au développement économique des pays. Elle s'engage ainsi à porter la voix des filles de Cape Coast dans toutes les tribunes où elle sera appelée à défendre la situation des femmes mais aussi de citer leur « Parlement » comme modèle à démultiplier.

Venue participer à la 7ème Conférence Africaine sur les Droits de la Santé Sexuelle et Reproductive mais également partager son expérience acquise au terme de plusieurs tournées dans des pays comme Sao-Tome et Principe, Cap-Vert, Mozambique, Guinée-Bissau…cette présentatrice vedette de télévision plaide pour plus d'investissements destinés aux jeunes.

Elle pourra mettre son expérience à profit lors de ces assises d'Accra qui attendent la participation de décideurs comme le chef de l'Etat ghanéen, son épouse ainsi que d'autres Premières Dames d'Afrique, le Dr. Babatunde Osotimehin, le Directeur Exécutif de UNFPA, de Ministres de la Santé des pays de l'Afrique, des partenaires stratégiques et financiers et autres organisations de la Santé et des Droits de l'Homme.

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