La BAD et l'Algérie redéfinissent les bases d'un partenariat renforcé

21 Avril 2016
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African Development Bank (Abidjan)

À l'issue de sa première visite en Algérie depuis sa prise de fonction en septembre 2015, le président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina, s'est félicité de la chaleur de l'accueil que lui ont réservé les autorités algériennes et du « dialogue constructif » qui a nourri les deux jours de son séjour à Alger, les 19 et 20 avril 2016.

Lors de ce séjour au programme riche de rencontres - avec le Premier ministre Abdelmalek Sellal, plusieurs membres du gouvernement et des représentants du secteur privé algérien -, le président de la BAD et les autorités algériennes ont défini, ensemble, les bases d'un partenariat renforcé pour promouvoir une croissance inclusive en Algérie.

« La Banque africaine de développement est prête à accompagner l'Algérie plus avant dans sa transition économique », a déclaré le président Adesina. Ce, dans le cadre d'un dialogue approfondi qui réponde aux priorités de développement socio-économique spécifiques du pays, grâce au large éventail d'instruments (financiers et non financiers) que propose la Banque à ses pays membres régionaux.

En vue d'assurer le financement d'une croissance inclusive, la BAD et le gouvernement algérien se sont donc engagés à fixer, ensemble, une stratégie de mobilisation des financements extérieurs. Grâce à leurs efforts concertés, les freins à une croissance forte seront ainsi identifiés et ciblés, pour mieux les neutraliser.

Trois domaines prioritaires ont d'ores et déjà été désignés : le secteur de l'énergie, en mettant un accent particulier sur les énergies renouvelables ; l'industrialisation et la diversification de l'économie ; et la transformation de l'agriculture, en développant et en valorisant les chaînes de valeurs de bout en bout.

Pour ce faire, la Banque dispose d'instruments de financement innovants, à même de permettre à l'Algérie de mettre en œuvre les projets et les réformes requis pour asseoir une croissance plus forte et créer des emplois qui bénéficient à tout le peuple algérien.

Ces domaines de travail prioritaires répondent d'ailleurs aux « Cinq grandes priorités » que le président Adesina a fixés à la Banque, ainsi qu'il l'a souligné : éclairer l'Afrique et l'alimenter en électricité (le "New Deal" pour l'énergie en Afrique a été lancé en ce sens) ; nourrir l'Afrique (une nouvelle stratégie sera lancée lors des prochaines Assemblées annuelles 2016 de la BAD, en mai prochain, à Lusaka) ; industrialiser l'Afrique ; et améliorer la qualité de vie des Africains. La Banque africaine de développement et l'Algérie ont dit leur volonté commune de mettre aussi l'accent sur la création d'emplois - en faveur des jeunes et des femmes notamment (une nouvelle initiative pour la création d'emplois pour les jeunes Africains, dotée de 5 milliards de dollars EU sera d'ailleurs dévoilée également à Lusaka, en mai 2016).

Outre le Premier ministre Abdelmalek Sellal, le président Adesina a rencontré le ministre des Finances Abderrahmane Benkhalfa (par ailleurs membre du Conseil des gouverneurs de la BAD, la plus haute instance dirigeante de l'institution, au sein duquel il représente l'Algérie), avec son ministre délégué chargé du Budget et de la Prospective Hadji Baba Ammi ; le ministre de l'Énergie Salah Khebri ; le ministre de l'Industrie et des Mines Abdessalem Bouchouareb ; le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche Sid-Ahmed Ferroukhi ; le gouverneur de la Banque d'Algérie Mohamed Laksaci ; ainsi que le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la Réforme du service public Mohamed El Ghazi, et le directeur général des relations économiques et financières extérieures au ministère des Finances Albdelhak Bedjaoui, également vice-gouverneur de l'Algérie auprès de la Banque mondiale. Côté entreprises, le président de la BAD a rencontré Noureddine Bouterfa, PDG de la compagnie publique Sonelgaz, acteur majeur dans le secteur de l'énergie en Algérie ; ainsi que de nombreux représentants du secteur privé, à l'instar d'Abdelkader Taïeb-Ezzraïmi, patron-fondateur de SIM, qui opère dans l'agroalimentaire, et de Ali Haddad, PDG de la société ETRHB, poids lourd du BTP en Algérie et président du Forum des chefs d'entreprises.

La force des liens qui unissent l'Algérie et la Banque a ses racines dans le rôle majeur que joue l'Algérie dans l'histoire du continent africain depuis les indépendances. Réputée de longue date pour son action diplomatique, l'Algérie a toujours défendu la souveraineté des États et prôné la médiation, comme en témoignent aujourd'hui ses efforts pour une plus grande stabilité dans la sous-région.

« Partenaire historique » comme l'a souligné le président Adesina et membre fondateur de la Banque africaine de développement en 1964, l'Algérie en est le 4e actionnaire africain (4,21 % du capital), et le 7e en incluant les pays membres non régionaux.

A la mi-avril 2016, le portefeuille de la Banque en Algérie comptait 10 opérations - assistances techniques et études stratégiques pour l'essentiel -, d'une valeur totale de 9 millions de dollars EU environ.

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