La Journée de l'Afrique résonne aux Assemblées annuelles de la BAD à Lusaka

26 Mai 2016
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African Development Bank (Abidjan)

Tous les ans, le 25 mai marque la Journée mondiale de l'Afrique, qui commémore la signature des accords de l'Organisation de l'unité africaine (OUA), née le 25 mai 1963 à Addis-Abeba et à laquelle a succédé l'Union africaine.

Célébrée à travers tout le continent, cette Journée de l'Afrique ponctue le troisième jour des 51e Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD) - institution panafricaine par excellence, née à peine un an après l'OUA -, qui se déroulent à Lusaka, en Zambie, jusqu'au 27 mai 2016. Plusieurs commémorations ont d'ailleurs ponctué cette journée, chômée dans le pays.

Cette Journée de l'Afrique a pour but de « rapprocher les peuples africains ; raffermir leur foi en l'intégration et populariser l'idéal d'union du continent ». Un objectif auquel fait écho le discours qu'a tenu le président de la BAD, Akinwumi Adesina, lors de la cérémonie d'ouverture officielle des Assemblées annuelles.

« L'Afrique doit voir grand, accomplir de grandes choses et avancer à grands pas, a-t-il lancé. Ne faisons jamais preuve de manque d'ambitions pour l'Afrique ! ». La présence, aux premiers rangs du public d'une dizaine de chefs d'Etat africains et autres personnalités de premier plan, illustrait la dimension panafricaine de ces Assemblées annuelles : outre le président du pays hôte, Edgar Lungu, le président tchadien Idriss Déby Itno- qui préside par ailleurs l'Union africaine depuis janvier 2016 -, le président rwandais Paul Kagame, le président kényan Uhuru Kenyatta - outre des vice-présidents et chefs de gouvernement, à l'instar du Nigérian Yemi Osinbajo ou du Mozambicain Carlos Agostinho do Rosário. Autre signe fort de convergence panafricaine, Carlos Lopes, secrétaire exécutif de la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique, Kofi Annan, l'ancien secrétaire général des Nations unies, qui dirige aujourd'hui l'Africa Progress Panel, ou encore la Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala, ex-ministre des Finances et ex-directrice générale de la Banque mondiale, figurent - entre autres - au nombre des invités et participants de ces cinq jours que durent les Assemblées.

« Bâtir aujourd'hui une Afrique meilleure pour demain » est le slogan de la Banque. La BAD œuvre à stimuler le développement des 54 pays que compte le continent et qui sont tous membres de l'institution ; elle travaille au bien-être de toutes les populations, prônant une croissance inclusive et verte qui ne laisse aucun Africain sur le bas-côté du développement.

Le président Adesina l'a dit et répété sans fard depuis le début de ces Assemblées : il faut rehausser le degré de nos aspirations. « L'Afrique ne peut se permettre de manquer d'ambitions », a-t-il déclaré. Et d'ajouter : « la Banque africaine de développement est là pour accompagner les grandes aspirations de l'Afrique ».

Voilà pourquoi la BAD s'est assignée, sous l'égide de son huitième président élu, Cinq grandes priorités, dénommées également "Top5" : éclairer l'Afrique et l'alimenter en énergie ; nourrir l'Afrique ; « industrialiser l'Afrique ; intégrer l'Afrique ; et améliorer la qualité de vie des Africains.

Ces credo ont vite été suivis d'actions d'ampleur, pour concrétiser les ambitions sur le terrain. Le "New Deal pour l'énergie en Afrique" - auquel s'ajoute le "Partenariat transformateur pour l'énergie" - (priorité n°1) ; "Des emplois pour les jeunes en Afrique " (priorité n°5) une initiative qui entend créer 225 millions d'emplois ; et le fonds "Action positive pour le financement en faveur des femmes " (AFAWA, acronyme anglais pour Affirmative action for women in Africa), qui vise à lever 5 milliards de dollars EU pour soutenir les femmes entrepreneures en Afrique, figurent parmi les initiatives les plus importantes et les plus récentes de la BAD.

Le plan de transformation de la Banque qu'a dévoilé le président Adesina à Lusaka témoigne, de façon plus globale, de la volonté d'engager des réformes ambitieuses et d'accélérer le changement à l'œuvre pour bâtir une Afrique forte, prospère et fière. « Nous devons faire preuve d'audace, car l'Afrique doit se développer, et se développer avec fierté », a déclaré Akinwumi Adesina. L'argent ne résout pas tout, comme il l'a souligné durant le débat télévisé sur la chaîne sud-africaine CNBC-Africa auquel participaient les présidents Paul Kagame et Uhuru Kenyatta, le 24 mai 2016. « Ce dont nous avons besoin pour faire avancer les choses, c'est de volonté politique avant tout ». Afin que chaque jour de l'année soit une "Journée de l'Afrique", moteur de croissance, d'innovation, d'audace et de créativité, et qui soit porteuse de perspectives prometteuses pour tous les Africains et d'une qualité de vie meilleure.

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