Les filles ont été aux commandes au bureau Afrique de l'Ouest et du Centre de Plan International. Le temps de la célébration de la journée internationale de la fille, cette organisation mondiale a confié ses postes de responsabilité à des filles pour leur inculquer la culture de décision et de leadership.
Plan International Afrique de l'Ouest a innové dans la manière de célébrer la journée internationale de la fille. En plus du panel virtuel tenu la veille sur le réseau social Viber de allafrica.com, cet organisme international a confié, durant toute la période de célébration de ladite journée ses reines à des filles choisies suite à une sélection.
Elles ont subi pendant 48 h une formation accélérée pour se familiariser au fonctionnement du pays régional de Plan International. C'est ainsi que Diéné a occupé le poste de Directrice Régional. Thiané a pris le poste de Directrice-adjointe. Quand à Karelle et Marième, elles ont occupé respectivement les postes de Directrice de la gestion catastrophes et Directrice de la stratégie.
Démontrant leur maitrise du sujet, elles ont parfaitement présentées, le lundi 10 octobre, lors d'une cérémonie à laquelle ont pris part de haut responsables de Plan International et leurs invités, un rapport sur le mariage des enfants en Afrique.
Cette étude faisant l'état des lieux sur le mariage des enfants livre des statistiques qui donnent des sueurs froides. La Directrice régional du jour de Plan, Dièné partage les résultats de l'étude qui confie que six millions d'enfants mariés vivent en Afrique de l'Ouest. Et que sur les 10 pays les plus touchés par ce phénomène, six sont dans la sous-région.
Des chiffres qui laissent tout le monde pantois. Diéné souligne que le Niger bat tous les records avec un taux de prévalence 76%. Il est suivi du Mali avec 52% et le Tchad ferme la marche du podium.
A son avis, les conditions socio-économiques des femmes impactent beaucoup sur le développement de ce phénomène de mariage des enfants. C'est ainsi qu'elle mise sur l'éducation des filles pour un début de solution au problème. « Plus les filles restent à l'école, plus elles ont la chance d'échapper au mariage précoce », dira-t-elle.
Sur cette même lancée, Karelle pense que cette étude de Plan International est allée au-delà de certains préjugés. Pour elle, le document a montré que les filles sont généralement envoyées en mariage pour préserver l'honneur de la famille et s'assurer qu'elles seront protégées par les liens du mariage.
La directrice du jour en charge de la gestion catastrophes à Plan International Afrique de l'Ouest estime que le problème se trouve dans l'éducation car les filles abandonnent souvent l'école juste après leur mariage pour se consacrer exclusivement à leur ménage.
Avant de préciser qu'il ne sert à rien de criminaliser le phénomène car cela peut encourager les auteurs incriminés d'agir en cachette. Au-delà de la pauvreté, Karelle pense que la réalité est ce que c'est un problème de culture.
Marième quand à elle met en relief un pan du « plan de guerre » de Plan International qui souligne la nécessité de mettre l'accent sur l'éducation, engager des discussions adoptées par tous les acteurs, engager les hommes et les garçons sur la question et la sexualité des filles.
Il faut souligner que la cérémonie tenue dans cette soirée du 10 octobre a permis de rendre hommage à l'ancien directeur régional de Plan International, M. Adama Coulibaly qui a eu des cadeaux et autres souvenir de la part de presque tous les bureaux régionaux de Plan en Afrique de l'Ouest.
Cette marque de reconnaissance a beaucoup marqué M. Coulibaly qui assure qu'étant en dehors de Plan International, il va continuer à être un champion de l'organisation.
En guise de remerciement, cet agent qui totalisé 23 ans d'expérience à Plan International a servi un message de remerciement à l'endroit de l'équipe qui l'a aidé à grandir en tant que manager.
Il invite ainsi l'actuelle équipe à combiner les ressources pour continuer à combattre la pauvreté des enfants et des femmes…