Le Conseil d'administration de la Banque africaine de développement a approuvé le 16 novembre 2016, à Abidjan, un financement de 137,82 millions d'euros destiné à appuyer le Projet de renforcement des réseaux de transport et de distribution d'électricité (PRETD) en Côte d'Ivoire.
Ce projet vise l'accélération de la transformation structurelle de l'économie par l'industrialisation et l'amélioration des conditions de vie des populations. De manière il s'agit d'améliorer la performance des réseaux d'électricité, en réduisant le temps moyen de coupure, les énergies non distribuées et les pertes techniques. Il vise en outre, l'accroissement du taux d'accès des populations à l'électricité.
Le Projet de renforcement des réseaux électriques de transport et de distribution s'inscrit dans le Programme national d'investissement pour le secteur de l'Energie ciblant l'augmentation de 50% de la capacité de production de l'électricité, le renforcement des réseaux de transport et de distribution et l'électrification de toutes les localités du pays de plus 500 habitants, à l'horizon 2020,
La mise en œuvre du PRETD consiste en la construction des lignes de transport en haute tension au départ de la centrale de Soubré (en chantier) vers les villes de San Pedro, Duékoué et Zagné, l'extension des postes de Soubré et San Pedro et la construction de nouveaux postes à Duékoué et Zagné. Il comprend aussi la construction d'un important poste injecteur de 150 MVA à Bingerville pour accompagner le développement immobilier de cette ville qui s'inscrit dans le plan d'aménagement général d'Abidjan. Le projet permettra également de fournir l'électricité aux populations de 252 localités rurales du District des Montagnes, dont 42 dans la région de Cavally, 82 dans la région de Guémon et 128 dans la région de Tonkpi.
La réalisation du projet permettra le lancement des projets miniers et agro-industriels dans la partie ouest du pays dont la demande à l'horizon 2018 est estimée à 70 MW. La création de quelque 3000 emplois directs est envisagée dans l'industrie minière, l'exploitation du bois et l'agro-industrie. Par ailleurs, le renforcement des réseaux à l'ouest du pays permettra aussi l'arrêt des centrales thermiques qui tournent actuellement au fuel dans la région, ainsi qu'une réduction annuelle d'émission de gaz à effet de serre estimée à 3000 tonnes. Le projet vient compléter les autres interventions récentes du Groupe de la Banque africaine de développement dans le secteur de l'énergie en Côte d'Ivoire. Il s'agit du projet d'interconnexion de Côte d'Ivoire, Sierra Leone, Libéria et Guinée (en cours de réalisation), et des projets d'extension des centrales d'AZITO et de CIPREL clôturés en 2015.