Le conseil d'administration de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé des financements d'un montant de 100 millions de dollars EU - comprenant un prêt de 80 millions de dollars EU et une prise de participation de 20 millions de dollars EU, pour la réfection des centrales hydroélectriques de Kainji et de Jebba. Le projet vise à accroître la capacité disponible et la faire passer de 917 MW à 1338,4 MW. Les centrales de Kainji et de Jebba comptent parmi celles fournissant l'énergie électrique la moins chère et la plus stable au Nigéria.
Le financement de la Banque s'inscrit dans le cadre du Nouveau pacte sur l'énergie pour l'Afrique, fondé sur la stratégie des Top 5 de l'institution, qui vise à éclairer et à fournir de l'énergie à l'Afrique. Il cadre également avec les priorités stratégiques nationales et la Vision 2020 du Nigéria afférentes à l'amélioration de l'accès à l'électricité et à la diversification des sources énergétiques du pays.
A travers cette première opération du secteur privée, la BAD vise à jouer un rôle non seulement dans l'accroissement des capacités de production d'électricité mais aussi, et surtout, dans l'adjonction d'énergie verte au réseau électrique dans un pays traditionnellement dépendant de l'énergie thermique. Il convient de noter qu'avec l'appui de la Banque et d'autres institutions de financement du développement, le Gouvernement fédéral du Nigéria s'attend à ce que les vastes réformes entreprises dans le secteur de l'énergie renforcent avec succès, la participation du secteur privé dans ce même secteur.
Il est prévu que le projet engrangera des résultats tangibles en termes de développement dans le pays, y compris, une augmentation des capacités et une diversification de ressources énergétiques, des revenus substantiels qu'en tirera le gouvernement sur le plan fiscal et en termes de gouvernance. Il en découlera également des effets environnementaux positifs pour le pays à travers la production d'électricité à partir d'une ressource renouvelable, et un développement du secteur privé, conséquence de l'amélioration du climat des affaires, le renforcement des réseaux locaux et le transfert de connaissances. En améliorant l'accès aux infrastructures de la production d'énergie dans un pays fortement déficitaire, le projet a la possibilité de contribuer à l'objectif de croissance inclusive prôné par la Banque. La contribution à la croissance verte est potentiellement élevée, dans la mesure où l'usage accru de ressources énergétiques renouvelables comme l'hydro-électricité abaissera l'intensité des émissions de carbone provenant du processus de production d'énergie.