Le Président de la Banque africaine de développement (BAD), Dr Akinwumi Adesina a, dans un discours de clôture prononcé ce vendredi 13 janvier 2017 au Forum économique de Bamako au Mali, invité les hommes d'affaires à « établir des partenariats avec la Banque pour la réalisation des cinq priorités de l'Afrique, ou « Top 5 », et pour entrer dans une nouvelle phase de transformation du développement du continent ».
« Les économies africaines sont résilientes et offrent d'énormes possibilités » a, d'emblée, déclaré le Président de la BAD. Elles ont affiché des taux de croissance économique impressionnants, attribuables en grande partie à la stabilité macroéconomique, à l'amélioration des conditions d'affaires et à l'instauration d'un climat d'investissement plus favorable ».
« Seules les économies tributaires des ressources naturelles connaissent une croissance plus faible et doivent diversifier leurs économies en vue de renforcer leur résilience » a-t-il poursuivi. « C'est la raison pour laquelle la Banque apporte des mesures de soutien contracyclique axées sur des secteurs essentiels tels que l'énergie, l'agriculture et le transport, aux pays les plus touchés par le ralentissement économique mondial ».
Le Nigeria a ainsi récemment reçu un appui d'1 milliard de dollars américains dont 600 millions ont déjà été déboursés, l'Algérie 1 milliard de dollars, l'Égypte 500 millions de dollars et le Gabon 200 millions de dollars.
Pour soutenir la dynamique de croissance de l'Afrique et accélérer sa transformation économique, la Banque africaine de développement a adopté le « Top 5 » : Éclairer l'Afrique et l'alimenter en énergie, Nourrir l'Afrique, Industrialiser l'Afrique, Intégrer l'Afrique, Améliorer la qualité de vie des populations africaines.
Des initiatives accompagnent ces cinq grandes priorités, notamment « Eclairer l'Afrique et l'alimenter en énergie - le nouveau Pacte pour l'énergie en Afrique » pour garantir l'accès universel à l'électricité d'ici 2025 ; « Nourrir l'Afrique » afin d'ouvrir des marchés d'une valeur de plus de 100 milliards de dollars d'ici 2025 ; « Industrialiser pour la création d'emplois et la transformation économique du continent » et la création des Marchés financiers africains pour promouvoir une plus grande intégration des places boursières du continent.
En outre, la Banque a créé le Fonds obligataire domestique africain (FODA) d'une valeur de 200 millions de dollars pour stimuler les liquidités et accroître la taille du marché obligataire sur le continent.
Le programme phare de la Banque, « emplois pour les jeunes en Afrique » vise à aider à la création d'environ 25 millions d'emplois au cours des dix prochaines années. L'institution aidera à mobiliser 3 milliards de dollars pour soutenir les jeunes entrepreneurs en Afrique en mettant l'accent sur l'agro-industrie, les TIC, une meilleure adéquation des compétences et le soutien à la jeunesse, grâce à la création de d'incubateurs d'entreprises et à l'accès aux financements.
« Nos partenaires doivent résolument soutenir cette réponse de l'Afrique. Il faut susciter à nouveau un espoir bien fondé en Afrique, en lieu et place de la recherche désespérée d'un espoir incertain en Europe » a indiqué Akinwumi Adesina.
Le Président de la première institution financière africaine a ainsi invité le secteur privé à plus d'engagements : «Le secteur privé a largement contribué à la croissance de l'Afrique. Pour stimuler la croissance inclusive, des investissements plus importants sont nécessaires dans le secteur privé. »