10e Week-end de la gouvernance de la Fondation Mo Ibrahim - Le président de la BAD évoque l'emploi des jeunes, l'accès à l'énergie et l'égalité des sexes

9 Avril 2017
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African Development Bank (Abidjan)

La Banque africaine de développement (BAD) et la Fondation Mo Ibrahim ont depuis longtemps de grandes affinités et une alliance toute naturelle les unit, qui repose sur des intérêts communs et des objectifs complémentaires.

Cela était flagrant lors du 10e Week-end de la gouvernance Mo Ibrahim qui s'est tenu du 7 au 9 avril à Marrakech au Maroc. Venu expressément pour l'évènement, le président de la BAD a passé un week-end studieux et fructueux en compagnie de personnalités connues issues du monde de la politique, de la finance, des investissements et du commerce en Afrique.

Le week-end s'est ouvert le vendredi 7 avril, sur un message de bienvenue du roi du Maroc Mohammed VI, qui a souligné l'importance immuable des valeurs de gouvernance et de transparence dans un monde en perpétuel changement. Lors d'une brève déclaration qu'il a faite ensuite, Mo Ibrahim a souligné que le développement durable est impossible sans bonne gouvernance.

Le président Adesina a participé à plusieurs ateliers samedi, à l'instar de ceux intitulés « L'Afrique à un tournant », « L'attrait de l'extrémisme violent et les migrations » et « La montée d'une récession démocratique ». Il était également aux premières loges durant l'entretien qu'ont eu Mo Ibrahim et Kofi Annan, lors duquel il a formulé ses observations comme expert panéliste du dernier atelier intitulé « La nécessité d'une croissance économique inclusive et de la création d'emplois pour la jeunesse africaine ». L'ex-ministre nigériane des Finances Ngozi Okonjo-Iweala, l'industriel nigérian Aliko Dangote, et le ministre marocain de l'Industrie, du Commerce, de l'Investissement et de l'Économie numérique Moulay Hafid El Alamy figuraient parmi les participants à cette session.

Interrogé sur quel serait le conseil à donner aux gouvernements du continent, le président Adesina a souligné l'importance de l'électricité. C'est la première des Cinq grandes priorités de la BAD, dites Top 5, et le président Adesina en est convaincu : rien n'est plus urgent que de faire en sorte que tous ceux qui vivent en Afrique aient accès à l'électricité. « Sans électricité, il n'est pas possible de créer ou de faire tourner une entreprise, on ne peut pas enseigner, apprendre ou faire quoi que ce soit de productif », a-t-il déclaré. « Nous devons en priorité éclairer l'Afrique et l'alimenter en énergie », a-t-il ajouté, pointant l'importance de moderniser l'agriculture pour l'ajuster à l'industrie et au secteur manufacturier.

Le président Adesina a dit également combien l'égalité des sexes importe dans le développement économique : « Un oiseau vole avec deux ailes », a-t-il dit. « De la même façon que le développement durable ne peut se faire sans une totale égalité entre les sexes ». Il a également évoqué le lancement par la BAD d'un système de garantie de prêts pour les agriculteurs, qui s'inspire de la politique qu'il avait mise en place quand il était ministre de l'Agriculture au Nigeria.

Enfin, pour résumer le vif débat qui a opposé les panélistes sur le commerce régional au sein du continent, le président a dit sa fierté d'être titulaire du passeport africain de l'Union africaine, mais qu'il ne fallait pas le délivrer aux seuls hommes politiques et personnalités. Selon lui, chaque Africain devrait en avoir un, et lever les conditions d'obtention de visas dans toute l'Afrique serait un pas décisif vers la promotion des échanges régionaux sur le continent.

Monsieur Adesina a accordé plusieurs entretiens à la presse locale et internationale interrogé sur les liens entre gouvernance, développement économique, et l'amélioration des perspectives d'emploi pour les jeunes du continent.

Interrogé également sur la dépendance de l'Afrique vis-à-vis des produits de base et sur le financement de la lutte contre le changement climatique en Afrique, le président a appelé les pays développés à payer les primes d'assurance de l'Afrique pour le Fonds vert pour le climat.

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