Comment les investissements de la BAD dans la jeunesse font naître l'espérance d'une Afrique nouvelle

"L'avenir de la jeunesse africaine ne réside pas dans les migrations vers l'Europe; Il ne devrait pas être au fond de la Méditerranée; Il se trouve dans une Afrique prospère. Nous devons créer des opportunités économiques plus importantes pour nos jeunes en Afrique. "- Akinwumi Adesina aux leaders du G7
8 Juin 2017
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African Development Bank (Abidjan)

Les statistiques actuelles situent le taux de chômage global à 8 % tandis que le taux de chômage chez les jeunes tourne autour de 13 %.

60 % des personnes sans emploi sont de jeunes femmes et de jeunes hommes. Parmi les jeunes qui travaillent, beaucoup sont contraints à occuper un emploi faiblement productif dans le secteur informel. Apporter aux jeunes Africains l'éducation, les talents et les capacités nécessaires pour trouver un emploi rémunérateur constitue une priorité urgente.

Grâce à la Banque africaine de développement (BAD), une nouvelle vague de jeunes Africains très enthousiastes, émerge petit à petit. Les initiatives de la BAD dans ce domaine sont considérées comme un modèle pour la population jeune du continent, et constitue un atout de développement d'une Afrique nouvelle.

Pour permettre à un nombre de plus en plus élevé de jeunes de participer à l'économie et de parvenir à une meilleure qualité de vie, la BAD les encourage à intégrer les entreprises, petites, moyennes et grandes, du secteur agro-industriel.

Ces jeunes prennent ainsi en charge leur destin. On peut également les trouver dans l'éducation, la santé et les TIC et dans d'autres domaines de l'entrepreneuriat.

Les statistiques les plus récentes révèlent que de nombreux jeunes Africains explorent, non seulement leurs capacités personnelles, mais profitent également des plateformes novatrices de la Banque africaine de développement.

Grâce à des initiatives comme la Stratégie pour l'emploi des jeunes en Afrique (JfYA) , ENABLE (Empowering Novel Agri-Business-Led Employment) Youth – un programme destiné aux jeunes promouvant l'entrepreneuriat dans l'agro-industrie par l'acquisition de compétences – et le Forum des jeunes agripreneurs africains (AYAF) , la BAD est en train de doter les jeunes des compétences nécessaires pour les affaires et l'emploi. La BAD a également renforcé son soutien aux sciences, aux technologies et à la formation à l'innovation en investissant dans des centres d'excellence et en travaillant en collaboration avec le secteur privé.

Vu que les recensements situent le nombre d'Africains âgés de 15 et 29 ans à 200 millions, le chômage et le sous-emploi chez les jeunes sont élevés. Investir dans les compétences par le biais de l'enseignement technique et professionnel sera essentiel pour permettre aux jeunes de trouver des emplois et des opportunités d'affaires.

« Nous garderons les jeunes africains en Afrique en accroissant les débouchés économiques. Cela aidera le continent à transformer son atout démographique en un dividende économique », a déclaré Akinwumi Adesina, président du Groupe de la Banque africaine de développement.

Le Sommet de l'Union africaine (UA), en janvier 2017 a adopté comme thème pour l'année « Tirer pleinement profit du dividende démographique en investissant dans la jeunesse ».

Les chefs d'État et de gouvernement de l'UA ont reconnu qu'un dividende démographique national était indispensable à la transformation économique du continent dans le cadre de l' Agenda 2063 de l'UA – qui constitue sa stratégie globale de transformation socio-économique pour les cinquante prochaines années.

Compte tenu de la structure démographique actuelle de l'Afrique, dont la proportion de jeunes est très élevée, l'organisme régional voit là un potentiel important en faveur de la transformation des économies.

Selon la feuille de route de l'UA sur le thème « Tirer pleinement profit du dividende démographique en investissant dans la jeunesse  » , « l'Afrique est en marche vers un avenir plus prospère dans lequel tous ses citoyens, jeunes, personnes âgées, hommes, femmes, habitants des zones rurales et urbaines, personnes de toutes croyances et toutes origines se voient donner plus de moyens pour réaliser tout leur potentiel, vivre avec satisfaction et tirer fierté de leur continent ».

La BAD montre que cela est faisable et y indique la voie. Par exemple, grâce à son initiative « Stratégie pour l'emploi des jeunes en Afrique », la BAD a adopté une approche globale et intégrée dans la préparation des jeunes au travail et à l'entreprise.

Au cours de la prochaine décennie, cette stratégie devrait permettre de créer 25 millions d'emplois et de toucher 50 millions des jeunes.

Dans le secteur de l'agriculture, la BAD se consacre aux programmes ENABLE Youth (Empowering Novel Agri-Business-Led Employment Youth) en développant des petites et moyennes entreprises et en créant des emplois dans l'agriculture. ENABLE Youth est un programme pour les jeunes Africains âgés de 18 à 35 ans qui souhaitent créer une entreprise dans le secteur agricole. Il s'emploie à promouvoir, améliorer et moderniser l'entrepreneuriat agricole en Afrique. Le programme ENABLE Youth a été un franc succès.

En Ouganda (le second producteur mondial de bananes), Sam Turyatunga a trouvé une occasion de produire sa propre marque de jus de banane. Alors qu'il était étudiant, Sam produisait ce jus dans son propre dortoir. Épaulé par la BAD, Sam Turyatunga fabrique aujourd'hui 1500 litres de jus de banane par jour et il vend son produit dans trois autres pays d'Afrique de l'Est. Son entreprise fait également vivre 500 producteurs de bananes.

À l'Université africaine des sciences et de la technologie d'Abuja, au Nigeria, des jeunes scientifiques et chercheurs sont formés pour renforcer l'innovation industrielle, la compétitivité et le développement durable à travers le continent.

« Nous sommes en train d'intégrer une composante 'emploi des jeunes' aux nouveaux projets de la Banque et travaillons en étroite collaboration avec les pays membres régionaux pour concevoir des politiques qui encouragent l'emploi des jeunes », a affirmé Akinwumi Adesina.

La Banque pense qu'exploiter le travail, l'énergie et l'esprit d'entreprise des jeunes femmes et des jeunes hommes est indispensable pour stimuler la croissance économique et réduire la pauvreté.

La Banque aide ses pays membres régionaux à concevoir des politiques nationales pour l'emploi des jeunes en appuyant les travaux novateurs sur les meilleures pratiques afin de permettre aux jeunes de devenir des entrepreneurs et en réalisant des investissements ayant un effet catalyseur sur le secteur privé afin que celui-ci améliore les possibilités d'emploi.

Le consensus est que le thème de 2017, « Tirer pleinement profit du dividende démographique en investissant dans la jeunesse », a de profondes implications qui sont potentiellement capables de résoudre tous les problèmes majeurs avec lesquels les gouvernements doivent vivre et de changer la trajectoire de l'Afrique en matière de développement.

« Nous devons créer de la richesse et ramener le bonheur dans notre pays. Nous pouvons seulement le faire si nous avons une population éduquée et qualifiée, capable d'être compétitive dans l'économie mondiale. Nous devons élargir nos horizons et utiliser la science et la technologie comme outils indispensables à notre développement », a déclaré Nana Akufo-Addo, président du Ghana.

« Les bonnes perspectives économiques de notre pays doivent d'abord profiter à notre jeunesse parce qu'elle est notre plus grande force et notre plus grande richesse », a affirmé de son côté, Alassane Ouattara, président de la Côte d'Ivoire.

Le leadership de la BAD dans ce domaine est considéré comme un exemple viable dont peuvent tirer parti les pays du continent.

Pour plus d'informations sur la 'Stratégie pour l'emploi des jeunes en Afrique de la Banque', se rendre à http://bit.ly/2kJuIzp

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