Le Bureau de coordination des Etats en transition de la Banque africaine de développement (RDTS) a eu mercredi 4 juillet 2018 à Abidjan, en Côte d'Ivoire, une séance de travail avec une délégation officielle allemande conduite par Ronald Meyer, directeur de la division Afrique de l'Ouest au ministère fédéral de la Coopération économique et du développement (BMZ) d'Allemagne.
Assurant l'intérim de Sibry Tapsoba, directeur de RDTS, André Okou N'Guessan, a souhaité la chaleureuse bienvenue à la délégation allemande dans les locaux du Centre de commerce international d'Abidjan (CCIA) avant de redonner la parole à M. Meyer pour présenter les enjeux de la rencontre.
« Nous sommes ici à Abidjan pour des consultations bilatérales avec la Côte d'Ivoire. Nous avons pensé qu'il était utile de profiter de cette présence pour venir vous rencontrer et examiner ensemble les opportunités de projets conjoints et de cofinancements dans les Etats du G 5 Sahel », a déclaré le chef de la délégation allemande.
Sa proposition a été aussitôt favorablement accueillie du côté de la Banque représentée par Frederik Teufel, représentant la vice-présidence Développement régional, intégration régionale et prestation des services ainsi que Jerome Berndt et Fatoumata Camara, experts au RDTS.
"Nos interventions ciblent fortement les questions de fragilité et de vulnérabilité, notamment dans les Etats du G 5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad). Il s'agit pour nous de renforcer la résilience des populations en leur apportant des services essentiels tels que l'eau et l'énergie", a soutenu André Okou N'Guessan.
Pour sa part, M. Teufel a justifié le choix de la Banque d'intervenir directement auprès des communautés au bas de l'échelle tout en aidant l'Etat central à élargir sa présence territoriale.
" L'enjeu de nos interventions est, a-t-il souligné, d'éviter que les populations qui vivent dans des zones déjà difficiles soient davantage fragilisées. Nous souhaitons faciliter l'accès de ces populations aux services de bases, notamment l'électricité et l'eau, mais sans contourner l'Etat central".
Fatoumata Camara et Jerome Berndt ont complété les premières interventions de la Banque en rappelant que la Banque dispose de la Facilité d'appui à la transition, un mécanisme spécifiquement dédié aux pays en situation de fragilité et de vulnérabilité et qui offre des possibilités de procédures plus souples.
Synergies et co-financements
Selon l'exposé fait par M. Meyer, la coopération allemande intervient pour plus d'un milliard d'euros dans les pays du G 5 Sahel, entre autres, dans l'agriculture, l'eau potable, le genre, la nutrition, les ressources naturelles.
Lors des échanges qui ont suivi les présentations, les deux parties ont identifié des possibilités de construire des synergies dans leurs interventions en faveur des pays du G 5 Sahel, notamment dans les domaines de l'eau, de l'agriculture et de la décentralisation.
La Banque et la délégation allemande ont également décidé de procéder à l'échange de la liste des projets qu'elles mettent dans les pays du G 5 Sahel afin d'approfondir la réflexion sur le co-financement et la construction des synergies.
Outre M. Meyer, la délégation allemande comprenait Christoph Gabriel Krieger, Chef de division et directeur régional pour l'Afrique de l'Ouest et Madagascar; Mr. Andreas Fikre-Mariam, directeur du bureau de la Banque allemande pour le développement (KfW) en Côte d'Ivoire.
La Banque a saisi l'occasion offerte par cette session de travail pour annoncer la visite de travail du 18 au 19 juillet 2018, à Abidjan, de l'Unité de coordination (UCA) de l'Alliance Sahel, partenariat lancé en juillet 2017 par plusieurs bailleurs de fonds, dont la Banque africaine de développement et l'Allemagne, pour développer des synergies d'interventions et accélérer la réalisation des résultats dans les pays du G 5 Sahel.