Le Comité de Politique monétaire de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) maintient inchangé le taux d’intérêt minimum de soumission aux opérations d’appels d’offres d’injection de liquidité à 2,50% et le taux d’intérêt du guichet de prêt marginal à 4,50%. Quant au coefficient de réserves obligatoires applicable aux banques de l’Union, il demeure fixé à 3,0%.
Ces décisions découlent de la troisième réunion ordinaire du Comité de Politique Monétaire au titre de l’année 2018.
La rencontre s’est tenue ce mercredi 12 septembre dans les locaux de la BCEAO, à Dakar, sous la présidence du Gouverneur Tiémoko Meyliet Koné.
Investisseurs, banques et institutions financières ainsi que consommateurs sont ainsi avisés.
Dans un communiqué lu par le Directeur de la Conjoncture Economique et des Analyses Monétaires de la BCEAO, M. Toussaint Damoh, cette option de la Banque Centrale découle d’une activité économique qui est demeurée vigoureuse au deuxième trimestre 2018.
Selon elle, la progression du Produit intérieur brut réel (Pib), soutenue principalement par la demande intérieure, est ressortie à 6,5%, en glissement annuel, au même niveau que le trimestre précédent.
Dans cette même dynamique, le Comité a constaté que le déficit budgétaire, base engagement, dons compris, est attendu en 2018 à 3,8% du Pib, selon les données des services officiels, contre 4,2% en 2017, pour un objectif communautaire de 3% à l’horizon 2019.
Des recommandations envers les Etats
Dans ces conditions, cette instance de la Banque Centrale recommande aux Etats d’accélérer la mise en œuvre des mesures visant le respect de la norme communautaire.
Ainsi, examinant la situation monétaire de l’Union, le Comité dit avoir observé une croissance de 9,2% de la masse monétaire, en glissement annuel, au deuxième trimestre 2018, reflétant une consolidation des actifs extérieurs net (23,9%) et une progression des créances intérieures (7,4%).
Il a globalement noté une détente des taux du marché monétaire durant le deuxième trimestre 2018.
C’est ainsi qu’il avise que le taux d’intérêt moyen trimestriel du marché monétaire est ressorti à 3,77% contre 4,5% le trimestre précédent.
Sur cette même lancée, le Comité a relevé que le taux d’inflation, en glissement annuel, est ressorti à 0,7% au deuxième trimestre 2018, après 0,9% au trimestre précédent.
A l’en croire, cette décélération est essentiellement imputable à la composante « Alimentation », en liaison avec un approvisionnement satisfaisante des marchés en produits céréaliers et en tubercules.
A l’horizon de vingt-quatre mois, poursuit la même source, le taux d’inflation, en glissement annuel, est projeté à 1,4%, en phase avec l’objectif de stabilité des prix poursuivi par la Banque centrale.