Maroc: Brahim Fassi Fihri pour la promotion de la gestion circulaire des migrations

Ouverture officielle des MEDays 2018 dans la soirée du 7 Novembre à Tanger, Maroc
8 Novembre 2018

Le président de l’Institut Amadeus invite à promouvoir comme piste conceptuelle intéressant la gestion circulaire des migrations.

Brahim Fassi Fihri l’a évoqué lors de l’ouverture officielle des 11ème MEDays qui s’est tenue dans la soirée de ce mercredi 7 novembre à Tanger (Maroc).

Cette suggestion a été faite en relation avec les nombreuses évolutions notées dans le monde et qui ne sont pas, selon lui, à l’avantage de nos pays africains.

C’est ainsi que sur la question migratoire, M. Fassi Fihri se désole du fait qu’elle soit exclusivement traitée sous l’angle de la restriction du séjour et des frontières closes, que des pays comme le Maroc sont d’ailleurs « invités » à garder pour d’autres.

Ce qui lui fait ainsi dire qu’«aucune disruption avec une logique mortifère ne paraît accessible à l’entendement commun, alors que pourtant la gestion circulaire des migrations eût été une piste conceptuelle intéressante à promouvoir ».

Ce postulat qui appelle à un changement de paradigme, pousse ainsi le ministre délégué pour la coopération africaine du Maroc, M. Mouhcine Jazouli à dire que les autorités doivent faire de la migration une aubaine du moment qu’en 2050 le quart de la population mondiale sera africaine.

Ce qui renvoie au fameux concept du dividende économique que l’Union africaine a intégré dans son agenda et qui consiste à investir sur les jeunes pour espérer tirer profit du poids démographique du continent.

Pour M. Jazouli, l’Afrique doit mettre un accent dans l’industrialisation, la robotisation, le commerce intra-africain allant dans le même sens que la direction indiquée par la Zone de libre échange africain (Zleca) pour parvenir à l’émergence de l’Afrique.

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Par ailleurs, le patron de l’institut Amadeus a relevé que les ressources technologiques et financières restent concentrées entre les mains de quelques nations, rejointes ces dernières années par la formidable émergence de la Chine.

Devant cet état des lieux, il fait savoir que dans ce monde pourtant il y a des opportunités à saisir, à différentes échelles d’action.

Pour lui, le Maroc a choisi sa voie, une voie africaine telle qu’elle a été tracée par son retour au sein de l’Union africaine mais aussi l’accord de principe reçu à son entrée dans la communauté ouest-africaine la CEDEAO.

Il a également choisi la voie de l’ouverture économique, pour des investissements internationaux moteurs de développement, notamment dans les secteurs industriels et des nouvelles énergies, souligne M. Fihri.

Dans les wokshops de la matinée, un universitaire a fait savoir que depuis ces 20 dernières années, le Maroc est passé du statut de pays transit à pays d’accueil pour les populations de l’Afrique subsaharienne.

En tout cas le Royaume chérifien est très attendu sur la question de la libre circulation des personnes et des biens qui est l’un des principes fondateurs de la CEDEAO.

A l’en croire, le pays a aussi choisi la voie du dialogue inclusif autour des sujets politiques et économiques internationaux.

« Comme chaque année le forum MEDays sera au service de ce dialogue, proposant un diagnostic sur le monde actuel mais aussi des échanges visant à promouvoir, solutions et initiatives, pour forger un nouvel universalisme au bénéfice des nations en développement », assure-t-il.

Comme durant les workshops de la matinée, le président du parlement de la CEDEAO, M. Moustapha Cissé Lô, l’ancien président du Bénin, M. Boni Yayi, le ministre des affaires étrangères du Cap-Vert, M. Luis Filipe Lopes Tavares, entre autres, ont à l’unanimité réitéré leur engagement et celui de la plupart des chefs d’Etats de l’Afrique de l’ouest à s’employer pour une adhésion officielle du Maroc dans la CEDEAO.

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