Le Conseil d'administration de la Banque africaine de développement a approuvé, le mercredi 14 novembre 2018, une assistance financière de 235,763 millions d'euros pour l'achèvement de la construction du barrage de Thwake Dam, sur le fleuve Thwake, au sud du Kenya. Cet ouvrage d'alimentation en eau s'avère stratégique pour le grand district semi-aride de Makueni et les régions avoisinantes, dont la nouvelle ville numérique de Konza.
Sollicité par les autorités kenyanes, ce financement se répartit en deux prêts, l'un octroyé par la Banque à hauteur de 192,57 millions d'euros, l'autre émanant du fonds dénommé Africa Growing Together Fund (AGTF) pour un montant de 43,193 millions d'euros. Il vient compléter un premier engagement de la Banque qui avait alloué, en 2013, 76 millions d'euros pour le démarrage des travaux de construction de l'ouvrage dans le cadre du projet, dit Programme de mise en valeur polyvalente des ressources en eau de Thwake (TMWDP), visant à approvisionner les populations en eau potable, à produire de l'énergie hydroélectrique et à développer l'irrigation.
L'achèvement de ce barrage polyvalent de 80,5 mètres de haut permettra de stocker 681 millions de mètres cubes d'eau, dont 625 millions serviront à produire de l'électricité et à irriguer des terres agricoles en aval, 22 millions à l'irrigation en amont et 34 millions à la consommation humaine. Les travaux de cette première phase du projet TMWDP devraient être terminés en décembre 2022.
Trois autres phases suivront : d'abord, la construction d'ouvrages hydrauliques pour traiter jusqu'à 34 600 m3 d'eau destinés à la consommation domestique de 674 700 habitants en milieu rural et jusqu'à 117 200 m3 pour 640 000 habitants de la ville numérique de Konza ; ensuite, la production d'énergie hydroélectrique ; et enfin des travaux d'irrigation pour une superficie de 40 000 hectares signeront la fin de l'ensemble du programme.
Le portefeuille de la Banque au Kenya comporte 33 opérations pour un engagement total de 3,2 milliards d'euros. Les opérations portant sur l'eau et l'assainissement représentent environ 22 % de la valeur du portefeuille dédié au secteur public.