Le philanthrope nigérian Tony Elumelu est formel : « L'émergence de l'Afrique passera par les Petites et moyennes entreprises du continent ».
Le Président de la société d'investissement HEIRS Holding, par ailleurs, Fondateur de la Fondation Tony Elumelu l'a fait savoir, ce jeudi 17 janvier, lors du Panel de haut niveau qui a lancé les travaux de la 3ème Conférence internationale sur l'émergence de l'Afrique.
Une rencontre de trois jours ouverte au Centre International Abdou Diouf (Cicad) Diamniadio autour du thème : « Emergence, Secteur privé et inclusivité ».
La conviction de M. Elumelu émane d'un plaidoyer qu'il a tenu en faveur du secteur privé africain dont le rôle est, selon lui, extrêmement important dans la course vers l'émergence des pays africains.
Selon lui, les petites et moyennes entreprises constituent le moteur du développement pour les économies avancées. Le développement de l'Afrique passe par les petites et moyennes entreprises »
Ce qui sonne comme un appel à toujours donner la priorité aux Pme dans les politiques de développement.
Dans sa démarche, le patron de la Fondation UBA (United Bank for Africa) invite les acteurs à se poser la question de savoir : Comment il faut créer un conglomérat africain ? Comment est-ce que ce conglomérat peut réussir afin de pouvoir combattre la pauvreté et de pouvoir s'assurer qu'on crée une économie inclusive ?
A son avis, parvenir à l'émergence est possible si les pays africains font du secteur privé une rampe importante.
M. Elumelu précise que cet appel ne s'adresse pas uniquement aux grandes entreprises. Il fait aussi allusion aux Petites et moyennes entreprises et à la jeunesse africaine, élément essentiel dans la quête de l'industrialisation du continent.
A cet effet, il rappelle aux gouvernements leur obligation de créer un environnement des affaires favorable à l'investissement et aux partenariats.
« Lorsqu'un environnement favorable est créé, on pourra bâtir nos sociétés, créer des emplois et aussi catalyser le système économique ».
A l'endroit des chefs d'Etats, il leur fait part de la disponibilité du secteur privé pour aider les gouvernements dans leur mission de développer le continent beaucoup plus que par le passé.
A travers l'ajustement, a-t-il fustigé, « on a regardé le secteur privé de façon suspicieuse et cela n'est plus le cas ».
Avant de marteler : « Nous devons créer un environnement favorable pour l'éclosion du secteur privé et travailler à l'éradication de l'analphabétisme en Afrique ».
Devant cet état de fait, le président de la Fondation UBA pense que les capitaux vont pouvoir aider à améliorer ce système ainsi que la gestion des contrats et l'Etat de droit.