Le Think20 (T20), un réseau d'instituts de recherche et de groupes de réflexion du G20, s'est réuni les 26 et 27 mai 2019 à Tokyo pour « réfléchir aux besoins réels du continent », a déclaré dans son discours le directeur général pour l'Afrique australe de la Banque, Kapil Kapoor.
Ce dernier a insisté sur la diminution de l'aide publique au développement et l'augmentation du nombre de créanciers non traditionnels. Il a ensuite proposé diverses recommandations politiques pour la viabilité de la dette. « Pour ne pas compromettre le retour sur investissements, les pays du G20 peuvent aider le continent en renforçant les capacités techniques des Etats afin d'améliorer la qualité des projets d'infrastructure, les procédures de passation des marchés et la gestion financière », a-t-il poursuivi. « Comment formaliser le secteur informel, comment inciter les entreprises à se formaliser, ces questions sont essentielles si l'on veut bâtir une meilleure administration fiscale », a-t-il souligné en insistant sur l'importance de renforcer la mobilisation des ressources domestiques. Lors d'une réunion de haut niveau sur les investissements du secteur privé en Afrique, Kapoor a proposé à Masahiko Kiya, ambassadeur de la TICAD au ministère japonais des affaires étrangères, d'utiliser l'Africa Investment Forum comme plate-forme pour les entreprises japonaises.
T20 a présenté un document final détaillant une série de recommandations innovantes pour le sommet des dirigeants du G20 prévu en juin à Osaka. Cette note, intitulée « A la recherche d'une société durable, inclusive et résiliente » a été remise au ministre des Affaires étrangères, Tarō Konō, représentant la présidence japonaise du G20. Kapil Kapoor, qui co-présidait le groupe de travail « Coopération entre le G20 et l'Afrique », a joué un rôle de premier plan dans la conduite du processus T20.
En marge du Sommet T20, le Groupe de la Banque africaine de développement a organisé le 28 mai 2019 une conférence associée au T20 sur les perspectives économiques en Afrique et la viabilité de la dette en Afrique, réunissant quelque 80 participants émanant du secteur privé, de groupes de réflexion, du monde académique et du gouvernement.