Abidjan, Côte d'Ivoire — La Banque africaine de développement organise, du 5 au 7 août 2019, à Madagascar, un atelier de lancement du Projet d'aménagement de corridors et facilitation du commerce (PACFC). Cet atelier veut examiner avec le gouvernement malgache, les dispositions nécessaires à la mise en œuvre du projet, signé en décembre 2018.
Le projet, d'un montant total de 156 millions de USD, est cofinancé à hauteur de 90 millions de dollars par un prêt du Fonds africain de développement et 45 millions de dollars par l'Union européenne, entre autres, dans le but de débloquer le potentiel économique de quatre régions du sud du pays dont la population est estimée à plus de 3 millions d'habitants.
Bebarivola Rakoto, Secrétaire générale du ministère de l'Aménagement du territoire, de l'habitat et des travaux publics, en se félicitant du lancement du PACFC a déclaré que « le pays est en train de vivre un nouveau chapitre de son histoire grâce à l'Initiative pour l'émergence de Madagascar, du président Andry Rajoelina. Madagascar a pour ambition de se positionner en plateforme incontournable des échanges commerciaux entre les pays de l'Afrique australe et ceux de l'Océan indien, et ce projet permettra de le faire. »
Le faible développement et la vétusté des infrastructures de transport restent, en effet, l'un des premiers freins au développement des échanges entre la Grande Île et les autres pays du continent. Les conséquences, entre autres, sont le ralentissement de l'intégration régionale et des échanges intra-africains.
Sont ainsi prévus, l'aménagement des routes RN9 et RNT12A, la mise en place de corridors entre les deux façades maritimes à savoir, le Sud-Ouest avec le port de Tuléar et le Sud-Est avec le port minéralier d'Ehoala. Ces deux ports, offrent à Madagascar une ouverture vers le Canal du Mozambique et vers les pays de l'Océan Indien. L'impact attendu de ces aménagements est la facilitation des échanges commerciaux avec les pays du Marché commun de l'Afrique de l'Est et Australe (COMESA), ceux de la Communauté de développement de l'Afrique Australe (SADC) et de la Commission de l'Océan Indien (COI).
La spécificité et l'originalité de ce projet résident dans sa capacité à faciliter le développement du commerce et l'inclusion économique. En plus de la jonction entre les deux routes, il permettra le renforcement des capacités des PME actives dans l'agriculture, la pêche et le tourisme ainsi qu'un appui aux instituions évoluant dans l'import-export.