Kenya: Pluie d'engagements à Nairobi pour accélérer les progrès sur population et développement

Ouverture officielle de la Conférence Internationale sur Population et Développement (CIPD 25), le 12 Novembre 2019 à Nairobi, Kenya
12 Novembre 2019

La très attendue Conférence internationale sur population et développement (Cipd) s'est ouverte ce mardi 12 novembre à Nairobi, la capitale kenyane. 14 déclarations d'engagement ont été prononcées par des chefs d'Etats, des familles royales, le système des nations Unies et entre autres acteurs engagés pour l'accélération des progrès achevés, 25 ans après le rendez-vous du Caire (Egypte), dans la lutte contre la violence basée sur le genre, la mortalité maternelle et infantile, le mariage des enfants, la scolarisation des filles, l'accès à la planification familiale. Les engagements vont également dans le sens des Objectifs de développement durable (Odd) à l'horizon 2030.

(Envoyé spécial)Le chef de l'Etat kenyan, M. Uhuru Kenyatta a donné le signal fort qu'attendait la communauté internationale pour l'accélération des progrès achevés, 25 ans après le rendez-vous du Caire (Egypte), dans la lutte contre la violence basée sur le genre, la mortalité maternelle et infantile, le mariage des enfants, la scolarisation des filles, l'accès à la planification familiale...

Lors d'une séance ayant succédé la cérémonie officielle d'ouverture de la CIPD 25, le président hôte  a réaffirmé l'engagement de son pays à évaluer les progrès réalisés dans le cadre de population et développement à l'horizon 2030.

M. Kenyatta promet de mettre l'accent sur les politiques de prévention contre les fléaux évoqués plus haut mais aussi d'améliorer le soutien aux personnes souffrant de handicap en faisant passer la part qui leur est consacré dans le PIB de 0,8 à 2%.

Dans cette dynamique, le chef de l'Etat kenyan compte utiliser le dividende démographique pour le renforcement de capacité des jeunes et développer leur potentiel entrepreneurial à l'horizon 2030.

Sur la même période, il s'engage ainsi à l'élimination complète des mutilations génitales féminines, lutter contre les normes qui encouragent ces pratiques néfastes.

Sur la même lancée, le ministre de la coopération du Danemark annonce l'augmentation de l'engagement financier de son pays pour la mise en œuvre du programme établi par la CIPD 25 avec une enveloppe globale de 225 millions de dollars dont 15 millions de dollars US pour l'UNFPA.

Sur ce même point, le Dr Natalia Kanam, directrice exécutive de l'UNFPA évalue les besoins en financement à 222 milliards de dollars US sur la période 2020 /2030 pour la réalisation des trois résultats transformateurs (Zéro décès maternel, zéro mariage forcé, zéro besoin non satisfait en planification familiale).

Le Danemark compte appuyer ainsi cet organisme onusien pour le suivi des engagements de la CIPD 25 pris. Il a également annoncé qu'au niveau national, son pays va faire de sorte que la reconstitution de l'hymen soit une pratique bannie.

Le secrétaire général adjointe de l'ONU, Mme Amina Mohamed n'a pas dérogé à la règle. Elle a réitéré l'engagement du système des Nations Unies à soutenir les gouvernements conformément aux ODD. Une manière pour l'ONU de veiller à ce que « personne ne soit laissé pour compte ».

Dans la même veine, le président ougandais, Yoweri Museveni, s'engage à éliminer tous les obstacles qui freinent l'expansion des femmes et des filles dans son pays.

M. Museveni appelle ainsi au déploiement des investissements dans l'éducation de qualité mais aussi faire en sorte que le cadre de l'éducation sexuelle soit réalisé en veillant à la protection des valeurs traditionnelles.

Même son de cloche pour son homologue des Seychelles qui promet de lutter contre les violences sexuelles en supprimant les lois discriminatoires d'ici 2023.

A son avis, « ne laisser personne de côté c'est également ne laisser aucun pays vulnérable pour compte ».

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