Conférence économique africaine - Guide et pistes de solution pour améliorer l'emploi chez les jeunes

6 Décembre 2019
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African Development Bank (Abidjan)

Pour améliorer l'employabilité, notamment chez les jeunes, les gouvernements africains devraient mettre en place des politiques d'emplois, en concertation avec la société civile et le secteur privé, suggèrent les résultats de plusieurs enquêtes régionales présentées lors de la Conférence économique africaine, qui s'est tenue du 2 au 4 décembre 2019, à Charm El- cheikh, en Égypte.

Les chercheurs Abou Kane (Sénégal), Joachim Tindo (Cameroun) et Mawussi Djahini-Afawoubo (Togo) ont mené cette enquête afin d'analyser le marché du travail dans leurs pays respectifs.

Les résultats de leurs travaux de recherches ont dominé les débats de la troisième journée de la conférence organisée par la Banque africaine de développement en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le développement et la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique. La conférence avait pour thème : « Emplois, entrepreneuriat et développement des capacités pour la jeunesse africaine ».

L'étude d'Abou Kane, qui portait sur un échantillon de 2 755 personnes à Dakar, a évalué l'impact des programmes de soutien, menés par l'État. Ces programmes « ont amélioré l'employabilité des personnes qui en ont bénéficié, mais s'ils n'ont pas suffisamment stimulé l'entrepreneuriat » a estimé Kane.

Selon lui, les hommes au Sénégal ont plus facilement accès à l'emploi et sont davantage susceptibles d'occuper des emplois permanents que les femmes.

« Le gouvernement et le secteur privé devraient encourager et pérenniser ces programmes », a proposé le chercheur sénégalais. Les programmes proposés ont un effet positif global sur la confiance (86 % des personnes ayant répondu à l'enquête), l'appréciation des compétences (87 %) et le rapprochement des jeunes du marché du travail (61 %) »

Joachim Tindo, pour sa part, a étudié la présence des jeunes au sein de la fonction publique au Cameroun, au Congo, en Côte d'Ivoire, au Tchad et au Sénégal. Son travail a montré que la crise économique en Afrique subsaharienne au milieu des années 80 avait eu de graves répercussions sur les économies francophones.

« Durant cette période, ces pays avaient des taux de chômage élevés. Pour le Cameroun, le taux de chômage a dépassé 20 % entre 1993 et 1994 », a affirmé Tindo.

Quant au chercheur togolais, Mawussi Djahini-Afawoubo, il s'est appuyé sur l'incidence des politiques du marché du travail sur le passage de la formation à la vie active. Au cours de son intervention, il a appelé les gouvernements à aider à la régularisation des petites entreprises afin de garantir des emplois stables et décents aux jeunes.

« Les gouvernements devraient également veiller à ce que des emplois à durée déterminée soient créés de façon délibérée dans le cadre des politiques du marché du travail de l'État, a plaidé Djahini-Afawoubo. Celles-ci pourraient inclure des mesures visant à réduire le coût du travail des entreprises ayant une existence légale et à diminuer la charge fiscale ».

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