« Nous venons pour réaffirmer notre partenariat avec la Banque africaine de développement et son leadership dans la mise en œuvre effective et rapide du projet Inga 3 », a déclaré, lundi 13 janvier à Abidjan, Sele Yalaghuli, ministre des Finances de la République démocratique du Congo (RDC).
L'atelier de concertation de haut niveau, consacré au développement du site d'Inga et au lancement du projet Inga 3, a mobilisé plusieurs hauts responsables du gouvernement congolais et l'équipe de la Banque, chargée du projet. La RDC mise sur le partenariat avec la Banque ainsi que sur son leadership.
Les discussions tenues entre les 13 et 14 janvier ont porté sur le site Inga dont le développement optimal, permettra au Congo d'établir une feuille de route pour le développement du projet Inga 3, doté d'une capacité de 4,800 MW.
« Ma présence au siège de la Banque est un signal fort pour passer à une étape de concrétisation du développement du site Inga », a souligné Eustache Muhanzi Mubembe, ministre d'État, en charge des Ressources hydrauliques et de l'énergie. Le ministre a rappelé que la présence de son pays à l'African Investment Forum 2019 organisé par la Banque en Afrique du Sud, a renforcé son engagement et sa détermination, « car il faut rompre avec les discours et aller vite. », a-t-il ajouté.
Il a également salué le rôle catalyseur de la Banque notamment, à travers le financement des études du projet Inga 3, ainsi que dans de nombreux projets en matière d'énergie, qui ont permis à plus de 50.000 ménages congolais d'accéder à l'électricité à moindre coût.
L'atelier a permis d'effectuer l'état des lieux du projet et de procéder à la revue du processus de sélection des partenaires privés ainsi qu'à la revue de la demande. Les échanges ont porté, en grande partie, sur les questions liées aux acquisitions et au financement du secteur privé. Compte tenu de l'expérience acquise sur le développement du projet Inga, la Banque a suggéré une initiative visant à adopter une stratégie à moyen et long terme pour la préparation des phases futures de développement du site d'Inga.
Le vice-président de la Banque par intérim, chargé du secteur de l'énergie, Wale Shonibare, a souligné la nécessité d'optimiser le développement du potentiel du site d'Inga en faveur de la RDC, de la région et de tout le continent africain. Il a aussi réaffirmé l'engagement de la Banque à maintenir son leadership et un appui sans faille à la réalisation «de ce projet intégrateur ».
« Inga est une chance pour notre continent, qui ne peut plus continuer à vivre dans l'obscurité. Le moment est venu de passer à l'action. Merci de nous faire confiance ! » a-t-il déclaré.
La directrice du Département de l'intégration régionale de la Banque, Moono Mupotola, voit le projet Grand Inga une panacée de l'Afrique pour faire progresser les capacités de production de la RDC et d'autres pays africains. « Le projet Grand Inga renforcera certainement l'intégration énergétique régionale, afin de développer de grands marchés énergétiques compétitifs sur le continent, surtout dans ce contexte de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) ».
Les recommandations pour la stratégie de lancement du projet Inga 3, les orientations pour le montage du projet et les mesures d'accompagnement, issus de l'atelier serviront à poser des jalons concrets pour ce projet majeur.
La RDC, avec une superficie de 2.345.000 km², est dotée d'abondantes ressources hydroélectriques estimées à plus de 100.000 MW à travers le territoire national, dont 42.000 MW sont concentrés à Inga, dans la province du Kongo Central (ouest), sur le fleuve Congo.
Contact:
Aristide Ahouassou, Département de la communication et des relations extérieures