Le Groupe des négociateurs africains (« African Group of Negotiators » - AGN), en partenariat avec la Banque africaine de développement, a organisé, le 28 mai dernier, une importante réunion virtuelle sur le projet des lignes directrices pour la révision ou la mise à jour des Contributions déterminées au niveau national (CDN) en Afrique.
La majorité des points focaux nationaux africains à la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et plus de 70 participants à travers le continent africain, ont pris part à la réunion. Cette rencontre envoie un signal positif de l'engagement des pays africains à lutter contre le changement climatique et à montrer leur leadership dans la mise à jour ou la révision des CDN, conformément à l'Accord de Paris signé en 2015.
Aussi, Anthony Nyong, directeur du Changement climatique et de la croissance verte à la Banque, a souligné que « c'est le moment idéal pour redéfinir les trajectoires de développement et assurer que l'Afrique s'approprie les CDN et les autres actions climatiques pour diversifier son économie, créer des millions d'emplois verts, se relever durablement de l'impact de COVID-19 et créer une économie résiliente au changement climatique ».
Le Groupe africain a rédigé une ligne directrice sur la base des décisions du Comité des chefs d'États et de gouvernement africains sur le changement climatique (CAHOSCC) et de la Conférence ministérielle africaine sur l'environnement et les ressources naturelles (CMAE), qui indiquent que la communication des CDN devrait inclure des objectifs collectifs d'atténuation, d'adaptation et de financement.
Dans l'ensemble, cette directive permet aux pays africains d'utiliser des approches pour développer des CDN par des experts nationaux et de les réviser avec des priorités nationales, et d'inclure des stratégies de réduction des émissions à long terme. En outre, les besoins spécifiques et les circonstances particulières devraient être les éléments clés de ces contributions nationales africaines.
L'année 2020 demeure une étape cruciale pour réviser les actions nationales, conformément à l'Accord de Paris. La réunion a ainsi fourni des lignes directrices pour la révision et la mise à jour des contributions nationales. Elle a également fourni des informations aux pays africains pour relever les défis rencontrés au cours des négociations et maintenir la collaboration avec les points focaux de l'AGN. Le Groupe africain a félicité le Rwanda pour avoir été le premier pays du continent à soumettre une CDN révisée. Le point focal national du Rwanda, Faustin Munyazikwiye, a partagé les expériences et les enseignements tirés de ce processus de révision et de mise à jour dans son pays.
L'un des principaux défis pour la plupart des États africains est le manque de clarté par rapport au financement, au renforcement des capacités et au transfert de technologie dans le cadre de l'Accord de Paris, pour la mise en œuvre des CDN.
Les pays du continent doivent travailler conjointement à la réalisation de l'Accord de Paris et s'assurer qu'il soit aligné sur les recommandations du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat), en cohérence avec les orientations de la CCNUCC.
En conclusion, au nom du Groupe, le président de l'AGN, a déclaré que les pays du continent devraient mieux s'approprier le processus de révision de leurs CDN et en tant que faibles émetteurs, devraient prendre des mesures climatiques ambitieuses pour réaliser les objectifs internationaux.
Contact:
Alexis Adélé, Département de la communication et des relations extérieures, Banque africaine de développement, email : a.adele@afdb.org
Contact technique :
Arona Soumaré, responsable principal du Changement climatique et de la croissance verte, Banque africaine de développement
