Le Ghana accueillera les prochaines Assemblées annuelles du Groupe de la Banque africaine de développement, qui se dérouleront du 24 au 28 mai 2021 à Accra, la capitale du pays.
À l'issue des Assemblées 2020, Mme Niale Kaba, la ministre du Plan et du Développement de la Côte d'Ivoire dont le pays devait accueillir ces assises, a passé le témoin au Ghana en annonçant que le Conseil des gouverneurs serait présidé par le ministre ghanéen des Finances, Kenneth Ofori-Atta, avec, à ses côtés, le gouverneur autrichien comme premier vice-président et le gouverneur nigérien comme deuxième vice-président.
Les Assemblées annuelles devaient avoir lieu cette année à Abidjan, la capitale économique de la Côte d'Ivoire, pays qui héberge le siège de la Banque africaine de développement. Cependant, elles se sont déroulées en mode virtuel en raison de la pandémie de Covid-19, ce qui constitue une première dans l'histoire de la Banque.
« C'est avec un grand honneur et une profonde humilité que j'accepte, au nom de la République du Ghana, de présider le Conseil des gouverneurs du Groupe de la Banque africaine de développement et d'organiser les Assemblées annuelles de 2021, a déclaré Kenneth Ofori-Atta. Je voudrais remercier (Mme Kaba) pour son incroyable force, son courage et sa sagesse. Les résultats aujourd'hui portent témoignage avec une grande évidence de la grande femme qu'elle est. »
« Merci à la Côte d'Ivoire d'avoir passé le témoin de manière aussi spectaculaire. Par anticipation, le Ghana se réjouit d'accueillir les prochaines Assemblées annuelles de la Banque », a poursuivi le ministre ghanéen des Finances.
Kenneth Ofori-Atta a pointé les défis auxquels le continent doit faire face compte tenu de la pandémie sans précédent de Covid-19 : économies en contraction, avec un risque de dépression, 25 à 36 millions d'Africains poussés vers l'extrême pauvreté, hausse du fardeau de la dette.
Pour autant, la récente augmentation de capital de la Banque, qui est passé de 93 milliards à 208 milliards de dollars en 2019, et la mise sur pied de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), a donné de l'espoir, a souligné le ministre ghanéen des Finances.
« Une augmentation de 1 % des échanges commerciaux en Afrique nous apportera un gain de 70 milliards de dollars. Nous devons donc travailler dur pour nous assurer que nos espoirs pour l'Afrique se concrétisent dans l'avenir », a soutenu Kenneth Ofori-Atta.
La mise en œuvre de l'accord relatif à la ZLECAf, dont le lancement est prévu le 1er janvier 2021, se traduira par l'émergence de la plus grande zone de libre-échange au monde, avec un marché potentiel de 1,2 milliard de personnes et un PIB combiné d'environ 3 000 milliards de dollars pour les 54 pays membres de la Banque. Le Secrétariat permanent de la ZLECAf a été inauguré le 17 août dernier à Accra.
Le discours de Kenneth Ofori-Atta était précédé d'une vidéo présentant le Ghana comme un lieu d'investissement privilégié et de réussite de l'Afrique en termes de croissance, aux côtés de l'Éthiopie, du Rwanda, de la Côte d'Ivoire et du Kenya.
Les Assemblées annuelles 2020 de la Banque africaine de développement ont offert un cadre inédit de discussions autour des défis à relever par les pays du continent et des moyens de faire avancer leur intégration régionale. Elles ont aussi été marquées par la réélection du président en exercice, Akinwumi Adesina, pour un deuxième mandat de cinq ans.
« J'exhorte la Banque africaine de développement à se servir de cette pandémie comme d'une chance pour innover et renforcer sa gouvernance au bénéfice total des Africains. Félicitations, président Adesina (pour votre réélection)! Je souhaite que nous continuions à écrire l'histoire », a-t-il conclu, avec enthousiasme.
Contact:
Amba Mpoke-Bigg, Département de la communication et des relations extérieures de la Banque africaine de développement, courriel : a.mpoke-bigg@afdb.org