Le président fraichement élu du Niger, Mohamed Bazoum l'a échappé belle. Alors qu'il doit être investi le 2 avril 2021, après sa victoire au deuxième tour âprement discuté, il vient d'échapper à un coup d'État survenu dans la nuit de ce mardi 30 au mercredi 31 mars.
La presse internationale établie à Niamey fait état de tirs nourris entendus dans le secteur de la présidence de la République à Niamey.
Selon les mêmes sources l'attaque visait le palais présidentiel. Ce qui confirme la tentative de coup d'État.
L'envoyé spécial de France 24 dans la capitale nigérienne indique que : « À mesure que les informations nous parviennent, il y a eu une attaque contre le palais présidentiel et une tentative de coup d'État ».
A l'en croire, « des tirs à l'arme lourde ont été entendus pendant une demi-heure dans le quartier du palais. La garde présidentielle a repoussé cette attaque et la situation semble être revenue sous contrôle. »
Un riverain du quartier du Plateau à Niamey, qui abrite les bureaux et la résidence présidentielle, interrogé par l'Agence France Presse, a évoqué des tirs à l'arme lourde.
« C'était vers 3 h (2 h GMT), nous avons entendu des tirs d'armes lourdes et légères et cela a duré quinze minutes avant de cesser, suivis de tirs à l'arme légère, tout a ensuite cessé », a raconté l'interlocuteur de nos confrères français.
Un autre témoin oculaire qui a parlé au micro de nos confrères rapporte que « les tirs étaient intenses, il y avait des armes lourdes et des armes légères ».
France 24 reprend le journal en ligne ActuNiger, qui confirme que « des tirs à l'arme lourde ont retenti vers 3 h du matin vers la présidence et les autres quartiers du centre-ville », mais rassure-t-il, « la situation est redevenue calme aux environs de 4 h ».
Cette situation n'était-elle pas prévisible si l'on sait que le chalengeur de Bazoum, en l'occurrence l'ancien président du Niger, Mahamane Ousmane, continue de contester les résultats du scrutin et a revendiqué la victoire.
il faut rappeler que le Niger qui est parmi les pays les plus pauvres au monde, a une histoire jalonnée d'attaques jihadistes particulièrement meurtrières et coups d'État. Le dernier en date avait vu le renversement de Mamadou Tandja, en février 2010.