Ce dimanche 5 septembre les populations de Conakry se sont réveillées dans une situation très confuse.

La presse internationale rapporte que des tirs nourris sont entendus dans le stratégique quartier de Kaloum qui abrite le palais présidentiel.

Certaines sources bien établies dans la capitale guinéenne font état d'un coup d’État mené par des éléments du Groupement des forces spéciales. Avant de préciser que le président Alpha Condé serait en sécurité.

Une information démentie par les images qui ont circulé dans la journée montrant Alpha Condé arrêté et conduit manu militari dans un camp militaire.

Certaines informations font également état de l'arrestation du chef de l'opposition guinéenne, en l’occurrence Cellou Dallein Diallo.

L'unité d'élite de l'armée qui serait à l'origine de ce coup de force est dirigée par un certain colonel Mamady Doumbouya, identifié comme un ancien légionnaire de l'armée française rentré au pays depuis 2018.

Un soldat qualifié de « tête brulée » à cause de son dernier tiraillement avec le ministre de la défense devant sa volonté de rendre autonome l'unité qu'il dirige depuis quatre ans d'une main de maitre.

Selon les mêmes sources établies dans la capitale guinéenne, les « putschistes » font actuellement face à la garde rapprochée présidentielle.

Alpha Condé ne résistera pas ainsi à cet énième coup d'état. Des observateurs avertis ont vu cette situation venir. Depuis sa réélection en 2020, pour un troisième mandat, Alpha Condé a fait face à une instabilité permanente tant sur le plan politique, social que sécuritaire.