Le président du Groupe de la Banque africaine de développement, Akinwumi A. Adesina, a affirmé vendredi que la Banque inclurait la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) dans ses stratégies d'intégration nationale et régionale.
« La mise en place de la Zone de libre-échange continentale africaine deviendra une composante essentielle du programme de prêts de la Banque, a assuré Akinwumi Adesina en recevant vendredi dernier à Abidjan le secrétaire général de la ZLECAf, Wamkele Mene. Nous voulons pouvoir disposer d'une part importante d'investissements axés sur la ZLECAf. »
La Banque africaine de développement soutiendra le secrétariat général de la ZLECAf dans la mise en place de ses initiatives et programmes divers en matière d'échanges commerciaux et de production industrielle. Elle apportera son aide notamment dans les domaines de l'industrialisation, des finances, des infrastructures et de la logistique, a précisé le président Adesina.
« Nous avons la responsabilité de veiller à ce que la zone de libre-échange continentale africaine soit un pôle industriel. Elle doit devenir un espace dédié à la manufacture, pas simplement une zone d'échanges commerciaux, a souligné Akinwumi Adesina. Nous avons besoin d'une vaste zone de manufacture industrielle capable de générer des revenus et d'être compétitive à l'échelle locale et mondiale », a affirmé le président de la Banque africaine de développement soulignant que la Banque collaborerait étroitement avec le secrétariat de la ZLECAf pour faire en sorte que l'Afrique soit capable de produire des biens à grande échelle.
Pour sa part, le secrétaire général de la ZLECAf Wamkele Mene a souligné que la Zone de libre-échange continentale africaine offrait à l'Afrique une excellente occasion de développer les infrastructures nécessaires pour faciliter les échanges commerciaux et favoriser les petites et moyennes entreprises, « sinon, nous serions une simple plaque tournante commerciale sans production véritable. »
Wamkele Mene a indiqué que l'institution allait aider les pays africains à éliminer les barrières commerciales afin de stimuler les échanges commerciaux intra-africains. « Mais nous ne pouvons pas le faire sans le soutien de la Banque africaine de développement, a affirmé M. Mene. Nous voulons que l'initiative se déroule comme une initiative africaine soutenue par nos chefs d'État et nos institutions de financement du développement ».
La Banque africaine de développement et le secrétariat général de la ZLECAf ont convenu d'organiser un forum sur l'industrialisation en Afrique pour mieux cibler l'aide apportée par la Banque. « Nous tenons à nous assurer que l'émergence des industries en Afrique soit plus structurée », a indiqué le président de la Banque africaine de développement.
Les deux personnalités ont convenu de préparer un protocole d'accord pour renforcer leur relation et favoriser une bonne collaboration.
Le Fonds africain de développement, le guichet concessionnel du Groupe de la Banque africaine de développement, a accordé à l'Union africaine, une subvention de cinq millions de dollars américains pour la mise en place du secrétariat de la ZLECAf basée à Accra, au Ghana.
Le président Adesina était assisté lors de cette audience par la première vice-présidente de la Banque, Bajabulile « Swazi » Tshabalala, le vice-président chargé du Développement régional, de l'Intégration et de la Prestation de services, Khaled Sherif, celui chargé du Secteur privé, des Infrastructures et de l'Industrialisation, Solomon Adegbie-Quaynor ainsi que le conseiller spécial du président chargé de l'industrialisation, Banji Oyelaran-Oyeyinka et le directeur du Département du développement industriel et commercial, Abdu Mukhtar.
Les images de la réunion sont accessibles à ce lien : https://flic.kr/s/aHsmX2gWNa
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Emeka Anuforo I Département de la communication et des relations extérieures I Banque africaine de développement I e-mail : e.anuforo@afdb.org