L'appui budgétaire du Groupe de la Banque africaine de développement à la République centrafricaine face à la crise de Covid-19, a permis de créer les conditions de renforcement des systèmes de santé du pays, pour contrôler la pandémie et limiter l'impact sur les entreprises du secteur privé, indique le rapport d'achèvement du projet publié par la Banque le 11 février.
Un prêt de 14,7 millions de dollars américains de la Banque a permis à la Centrafrique d'améliorer ses capacités de test. En juin 2021, plus de 850 tests étaient réalisés par jour avec plusieurs installations aménagées dans les différentes provinces et aux postes frontières.
Graduellement, le pays a décentralisé la gestion de la crise avec la mise en place de quatre centres de traitement dans la capitale Bangui et sept autres à travers le pays, notamment dans les zones frontalières pour traiter les cas les moins sévères. En plus du centre de dépistage de Bangui, des tests sont réalisables dans des centres situés à Bouar (Nana-Mambéré), à Berberati (Mambéré-Kadéï), à Bambari (Ouaka) et à Bangassou (Mbomou).
Par ailleurs, cet appui budgétaire a contribué au renforcement de la capacité de traitement et de prise en charge des malades, passée de 12 lits à 60 lits pour traiter les cas graves à Bangui. Un hôtel et un hôpital ont aussi été transformés en centres d'isolement avec une capacité de 200 lits. Et 1 846 agents de santé dont 174 personnels soignants ont été formés.
Au plan social, grâce à cet appui budgétaire de la Banque, 497 agriculteurs ont reçu divers matériels agricoles (machettes, houes ceylan, haches, limes, cordeaux) et environ 11 000 ménages ont reçu une aide alimentaire en 2020.
Enfin, au plan économique, la direction générale des impôts de la République centrafricaine indique que 234 entreprises ont bénéficié de report de paiement d'impôts et environ 53 autres d'un moratoire de paiement.
" Le gouvernement centrafricain a démontré son engagement à trouver des solutions à cette crise, souligne le rapport de la Banque africaine de développement. Ceci a été observé dans l'adoption rapide de plans de riposte contenant des actions à fort impact sur les populations les plus fragiles. Ainsi des engagements importants ont été pris pour une augmentation importante du budget de la santé et secteurs sociaux afin de procéder rapidement à la réhabilitation et la reconstruction des infrastructures socio-économiques ".