Mise en œuvre entre 2016 et 2021, la deuxième phase du Programme d'alimentation en eau et d'assainissement (PAEA II) a permis à plus de 800 000 personnes d'avoir accès à l'eau potable en Ouganda, souligne le rapport d'achèvement de projet de la Banque africaine de développement, publié le 1er février dernier.
Financé, grâce à un prêt de 91,98 millions de dollars américains du Fonds africain de développement, le guichet concessionnel du Groupe de la Banque africaine de développement, le programme a exactement bénéficié à 834 894 personnes (cible initiale de 753 000 personnes). Parmi les bénéficiaires, 541 070 personnes vivent dans les zones rurales et 293 824 dans de petites villes.
" Dans l'ensemble, le projet a réalisé des progrès satisfaisants vers l'atteinte de l'Objectif de développement durable 6 des Nations unies, souligne le rapport. Il a considérablement contribué à la réalisation des objectifs nationaux de l'Ouganda consistant à assurer l'accès pour tous aux services d'approvisionnement en eau et d'assainissement. Les installations sont en mesure d'intégrer efficacement tous les raccordements prévus pendant la durée de vie des systèmes ".
Lors de l'exécution du programme, huit grands dispositifs d'écoulement par gravité ont été réalisés avec 14 426 raccordements desservant près de 346 224 personnes. Le système de Lukalu-Kabasanda est, notamment, achevé à 92% avec 370 raccordements desservant 13 272 personnes tandis que celui d'Orom est exécuté à 90% avec 142 raccordements desservant 3 408 personnes. En outre, 30 mini-réseaux de distribution d'eau à énergie solaire ont été construits avec 125 points d'eau desservant environ 9 500 personnes. Par ailleurs, 40 systèmes d'adduction d'eau étaient à l'étape finale de la phase d'achèvement avec 370 points d'eau pour servir environ 173 058 personnes. Aussi 25 installations sanitaires publiques ont été construites.
Par ailleurs, 62 sources d'eau achevées ont bénéficié des interventions de protection des points de captage d'eau. Quelque 434 femmes et 163 hommes, ont bénéficié d'une formation sur différentes compétences en vue de la restauration de l'écosystème et de l'amélioration de leurs moyens de subsistance. Dans ce groupe, 389 personnes (287 femmes et 102 hommes) ont été formées à la gestion de pépinières et 210 (147 femmes et 61 hommes) à la gestion des entreprises commerciales.
Enfin, 14 pépinières ont été mises en place. Elles ont produit plus de deux millions de plants d'arbres qui ont été offerts ou vendus aux populations. Des entreprises liées au secteur de l'eau et de l'assainissement ont été créées portant notamment sur la fabrication de briquettes, de vaseline à base de plantes et de sacs en papier, la construction de foyers à économie d'énergie pour la cuisson des aliments.
" Les foyers pour la cuisson et les briquettes ont largement contribué à la réduction du volume des combustibles ligneux utilisés pour faire la cuisine, et partant à la protection de l'environnement ", conclut le rapport de la Banque africaine de développement.