Afrique: Les capitaux privés priés de jouer un rôle plus important pour stimuler les investissements en Afrique

Le ministre sénégalais, Amadou Hott (au micro) à l'ouverture officielle de la 18ème Conférence annuelle et le 2ème Sommet annuel sur le capital-risque, le 26 avril 2022 à Dakar, Sénégal
26 Avril 2022

Compte tenu des ressources limitées dont disposent les gouvernements africains, les capitaux privés et les capitaux à risque africains devraient jouer un rôle plus important pour stimuler les investissements sur le continent afin de faciliter l'accès au capital pour le secteur privé africain.

Cette assertion est du ministre sénégalais de l’économie,  du Plan et de la Coopération internationale. M. Amadou Hott l’a délivré à l’ouverture officielle de la 18ème Conférence annuelle et le 2ème Sommet annuel sur le capital-risque, ce mardi 26 avril à Dakar.

En effet, poursuit-il, le capital-risque et le capital-investissement ont un rôle important à jouer dans nos objectifs de développement économique.

M. Hott pense qu’en s’associant à long terme au secteur privé africaine, les fonds privés peuvent transformer et catalyser notre économie en tirant parti de leurs compétences, de leurs expertise, de leur technologie et faire les investissements nécessaires pour créer des entreprises durables dans des secteurs clés tels que l'agro-industrie, la santé, la pharmacie, le tourisme. , énergie, etc.

Selon lui, en s’associant davantage aux entrepreneurs et en renforçant les capacités localement, les capitaux privés vont permettre le développement d'un capital humain de classe mondiale dont les compétences peuvent être exportées et générerez une classe moyenne croissante et un bassin éduqué de futurs chefs d'entreprise et de consommateurs de demain.

A l’en croire, les autorités sénégalaises voir africaines croient fermement que tous les ingrédients nécessaires sont réunis pour faire du capital-risque et du capital-investissement une source de financement à long terme et attrayante pour une économie inclusive et un secteur privé dynamique.

Le ministre sénégalais de l’Economie, du Plan et de la Coopération internationale estime que l'Afrique a également un grand potentiel pour le secteur afin d'atteindre un rendement certain comme le démontre la valorisation actuelle de Wave qui est une start-up créée au Sénégal il y a moins de 5 ans.

M. Hott appelle le privé et le public à unir leurs forces, à faire confiance au secteur privé local, pour pouvoir continuer de construire ensemble un avenir plus prospère pour l'Afrique.

A cet effet, il fait savoir que le Sénégal s'engage pleinement à travailler avec  l’Association africaine du capital-investissement et du capital-risque (Avca) afin de renforcer les investissements en capital-risque et en capital-investissement sur le continent.

Avant d’ajouter que la conférence qui se poursuit jusqu’au 29 avril prochain donne l'occasion de faire le point sur une industrie en mutation et de forger un plan d'action pour inaugurer la prochaine vague de capitaux privés vers la reprise et la transformation des économies africaines.

Pour lui, ce thème est d'autant plus pertinent que la plupart des pays africains s'efforcent de relancer leurs économies, avec une contribution massive du secteur privé, suite à la pandémie de Covid-19.

Avant de faire savoir qu’avec la création du FONSIS, qui est le Fonds Souverain d'Investissement du Sénégal, le Gouvernement du Sénégal vise à renforcer ses investissements aux côtés du secteur privé afin de dynamiser l'activité économique, une croissance soutenue et la création d'emplois.

Selon M. Hott, le FONSIS fédère les investisseurs nationaux et étrangers autour de projets stratégiques, notamment ceux du Plan Sénégal Emergent (Pse), et contribue à les dé-risquer pour faciliter leur financement en partenariat avec diverses institutions financières, dont les plus grandes institutions internationales, partenaires au développement et banques de développement.

Le FONSIS co-investit également avec le secteur privé pour résoudre les problèmes de souveraineté nationale dans divers secteurs, notamment la souveraineté pharmaceutique et énergétique.

À partir de fin 2023, a-t-il confié, FONSIS commencera à gérer un minimum de 10 % de tous les revenus tirés du secteur pétrolier et gazier.

A l’en croire, ceci est estimé à un minimum de 150 millions USD par an sur la base des prix du pétrole à 60 USD le baril et uniquement pour les 2 premiers projets en cours de développement. « Ils auront les moyens non seulement de co-investir avec vous dans des cibles, de devenir vos LPs ou de vous offrir une sortie, notamment pour des investissements au Sénégal ».

D’après lui, le gouvernement encourage également les instruments innovants tels que les fonds ouverts à tout investisseur qui aura accès aux projets PPP. « Nous venons d'obtenir l'agrément des régulateurs pour lancer le FCPR », s’est-il réjoui.

Avant d’inviter les fonds privé à considérer ce nouveau fonds qui leur donnera une exposition à des investissements sans risque avec un TRI agréable et décent pour un instrument relativement liquide.

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