Afrique de l'Ouest: Le Mali annonce son retrait du G5 Sahel

La junte au pouvoir au Mali a annoncé le 16 mai quitter le G5 Sahel et sa force anti-djihadiste, une organisation qu'elle accuse d'être " instrumentalisée par l'extérieur ". Le pays proteste contre le refus qui lui est opposé d'assurer la présidence de l'organisation régionale formée avec la Mauritanie, le Tchad, le Burkina Faso et le Niger.

" Le gouvernement de la République du Mali décide de se retirer de tous les organes et instances du G5 Sahel, y compris la force conjointe. Cette décision sera notifiée aux États membres de l'organisation conformément à la procédure prévue en la matière ", précise un communiqué de la présidence malienne.

À l'origine de la colère de Bamako contre le G5, la conférence reportée des chefs d'État de l'organisation prévue en février dernier à Bamako qui devait " consacrer le début de la présidence malienne du G5 ". Bamako " rejette fermement l'argument de la situation politique interne nationale pour s'opposer à l'exercice par le Mali de la présidence du G5 Sahel ". Selon le gouvernement malien, " l'opposition de certains Etats du G5 Sahel à la présidence du Mali est liée aux manœuvres d'un État extra-régional visant désespérément à isoler le Mali ".

En effet, Bamako accuse le G5 Sahel de " perte d'autonomie " et d'être victime d'une " instrumentalisation " et d'un " dysfonctionnement grave " de ses organes.

Un proche du colonel Assimi Goïta a dénoncé la violation des textes du G5 Sahel par des pays membres. Pour de nombreux observateurs, cette décision isole davantage le Mali de ses partenaires dans le cadre de la lutte contre le terrorisme dans le Sahel.

Les relations avec les pays occidentaux se détériorent à mesure que le Mali se tourne vers la Russie. La France et ses alliés accusent la junte de s'être assurée les services de la société de sécurité privée russe Wagner, aux agissements controversés, ce que Bamako conteste.

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