Afrique de l'Ouest: Transformations des produits halieutiques - La Côte d'Ivoire partage son savoir-faire avec le Sénégal et le Cap Vert

L'Organisation des Nations-Unies pour l'alimentation et l'Agriculture a organisé, du 18 au 22 mai, par le biais de l'Initiative Pêches Côtières en Afrique de l'Ouest (IPC-AO), une visite d'échange régionale au Sénégal. La localité de Dionewar, située à l'Ouest du Sénégal, a abrité, du 18 au 22 mai, une visite régionale d'échanges et de partage d'expériences, à l'intention de plusieurs femmes transformatrices et vendeuses de poissons, en provenance de la Côte d'Ivoire, du Cap Vert et du Sénégal.

Initiée par le projet "Initiative Pêches Côtières en Afrique de l'Ouest (IPC-AO)", financé par le Fonds pour l'environnement mondial (FEM) et mis en œuvre par la FAO et le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), cette visite s'inscrit dans le cadre du Plan d'action mondial de l'année internationale de la pêche et de l'aquaculture artisanales (AIPAA 2022).

Elle a pour but, de permettre aux femmes transformatrices et vendeuses de poisson à petite échelle de ces trois pays, de partager leurs expériences et bonnes pratiques en matière d'organisation, de transformation, de commercialisation et d'accès aux financements, afin de rendre leur travail plus sûr, plus facile et plus sain. La Côte d'Ivoire était représentée à l'occasion, par 5 femmes issues du village de Locodjro, dans la commune d'Attécoubé, qui ont developpé une expertise dans le fumage de poissons avec les fours "FAO Thiaroye de Transformation (FTT)".

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Au terme de la visite, Armand Zegbeu, chargé d'étude à la direction de l'aquaculture et des pêches du ministère ivoirien des Ressources Animales et Halieutiques, par ailleurs Coordonnateur National du projet IPC-AO, a salué cette initiative qui va contribuer à professionnaliser cette activité. " Les femmes ont partagé leurs connaissances au cours de rencontres directes. Elles ont évoqué leurs problèmes et proposé des solutions pour résoudre les obstacles liés à la structuration et au fonctionnement de leurs organisations, au financement de leurs activités, à la commercialisation et à la transformation des produits halieutiques. Elles ont également échangé les contacts pour la poursuite des discussions. La mise en place d'un réseau sous régionale de femmes transformatrices a été adoptée. Tout cela leur permettra de professionnaliser cette activité " a-t-il indiqué.

Une nouvelle unité de trois fours FTT a été également inaugurée, dans le cadre de cette visite, en présence du ministre des Pêches et de l'Economie maritime du Sénégal, Alioune Ndoye et du Coordonnateur du Bureau sous régional pour l'Afrique de l'Ouest et Représentant de la Fao au Sénégal, Robert Guei. " Les fours FTT réduisent considérablement l'exposition des travailleuses à la chaleur nocive, aux brûlures et à la fumée, fournissent aux consommateurs des produits sûrs et de qualité et contribuent à la protection de l'environnement en réduisant la pollution et la quantité de bois utilisée comme combustible. Elle va améliorer du même coup les conditions de vies femmes transformatrices et celles de leur ménage, en réduisant la pénibilité du travail et des risques d'accidents ", a souligné le représentant de la Fao au Sénégal.

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