Congo-Brazzaville: Transport aérien - La dette sociale d'ECAir transférée à la CCA

Le ministre de la Coopération internationale et de la Promotion du partenariat public-privé, Denis Christel Sassou Nguesso, a annoncé le 31 mai, lors du Forum sur le partenariat public-privé, que l'Etat s'est engagé à prendre en charge, via la Caisse congolaise d'amortissement (CCA), la dette sociale de la compagnie aérienne Equatorial Congo Airlines (ECAir).

Intervenant au cours du panel sur " Faire des transports un secteur porteur et attractif ", le ministre la Coopération internationale et de la Promotion du partenariat public-privé a donné quelques précisions sur l'action du gouvernement dans la relance d'ECAir. Selon lui, le paiement de la dette sociale de cette compagnie fait partie des obligations contenues dans le pacte d'actionnaire qui a été signé par le nouveau conseil d'administration. L'Etat a également pris l'engagement de payer la dette bancaire d'ECAir identifiée et de s'acquitter de sa créance auprès du Certificat de transport aérien. En effet, l'apurement de cette dette permettra à ECAir, a indiqué Denis Christel Sassou Nguesso, de revoler.

A travers le mémorandum d'entente signé le 7 janvier dernier à Brazzaville, la société sud-africaine Allegiance capital s'est engagée, de son côté, à financer tous les investissements sur les quatre appareils d'ECAir se trouvant actuellement au sol. L'investissement consistera à leur remise en état et au paiement des assurances. Il s'agira aussi de faire tous les tchek aviation pour permettre à la compagnie de disposer de sa flotte. " Mais, le partenaire ne s'arrête pas là. Dans le cadre de la convention que nous avons signée, il s'engage à continuer les investissements pour développer une flotte pour le cargo et une autre pour l'aviation d'affaires. Donc, en réalité, les investissements de l'Etat ne se limitent qu'au passif qui est déjà identifié mais le partenaire avec lequel nous avons signé va poursuivre toute la phase d'investissement ", a détaillé Denis Christel Sassou Nguesso.

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Créée en 2011, ECAir est une compagnie aérienne congolaise dont le siège social est à Brazzaville. Grâce aux sept avions qu'elle possédait, la compagnie avait transporté, durant ses trois années d'existence, près de deux millions de passagers en opérant jusqu'à 136 vols hebdomadaires depuis Brazzaville vers Paris Charles-de-Gaule (France), Dubaï (Emirats arabes unis), Cotonou (Bénin), Douala (Cameroun), Libreville (Gabon), Bamako (Mali), Dakar (Sénégal), Pointe-Noire et Ollombo (Congo). Il s'agissait de la première compagnie congolaise à relier directement le continent au Moyen-Orient avec des vols vers Dubaï et l'Europe. Elle avait prévu d'ouvrir des lignes vers les États-Unis et la Chine en Boeing 787, avant d'être clouée au sol depuis août 2016.

Denis Christel Sassou Nguesso a également donné des éclairages sur la situation du groupe Bolloré dont le contrat de concession s'inscrit dans le cadre du partenariat public-privé. " En réalité, la cession dont on parle au niveau de Bolloré, ce n'est pas le contrat de concession qui est cédé, il s'agit de la cession des actions du groupe. Cela revient à dire que le contrat de concession qui existe aujourd'hui entre Congo terminal-Bolloré et l'Etat va être poursuivi, il n'est pas cédé. Il sera simplement transféré au nouvel acquéreur du groupe Bolloré et l'Etat ", a-t-il précisé.

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