Alors que le Sénégal a affirmé que des " rebelles " du Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance ont été arrêtés lors d'une manifestation le 8 juin, organisée par l'a coalition d'opposition Yewwi Askan Wi. Le porte-parole du gouvernement Oumar Guèye n'a pas donné de précisions, mais il prévient : " Ceux qui cherchent à déstabiliser le pays vont déchanter ", a-t-il dit.
Une déclaration faite lors d'une rencontre de plusieurs ministres avec la presse vendredi. Parmi les autres sujets abordés : l'impact de la crise ukrainienne sur les prix des hydrocarbures et les produits de première nécessité. Le gouvernement se veut rassurant.
" Il n'y aura pas de pénurie de pain, encore mois d'augmentation du prix ", assure Abdoulaye Daouda Diallo. Concernant l'énergie, le ministre des Finances et du Budget est revenu sur l'augmentation du prix à la pompe du super carburant : depuis le 5 juin, il est passé de 775 à 890 francs CFA le litre (soit 1,20 à 1,30 euros). Le gasoil n'est pas concerné, affirme-t-il :
" Nous avions bâti notre budget sur un prix de baril à 75 dollars. Aujourd'hui, ce prix du baril, il est aux alentours de 110. Voilà la situation dans laquelle nous sommes. Pour ce qui concerne le gasoil, si on touche à ce prix-là, le gasoil impacte le transport, impacte bien sûr la productivité des entreprises, globalement, impactera sur toute l'économie. "
Alors que de nombreux ménages sont préoccupés par la vie chère, " l'inflation est difficile pour tous les pays du monde ", a poursuivi le ministre. Il a toutefois souligné que les prix des produits de base - riz, sucre, huile - sont soutenus par des subventions. L'État a dû faire des efforts, dit-il :
" Besoins nouveaux de subventions, de dépenses nouvelles. Effectivement, il faut les financer par le creusement du déficit, une augmentation des recettes, mais aussi un réajustement. Très peu de dépenses d'investissement ont été touchées, donc c'est plutôt au niveau des dépenses de fonctionnement de façon générale que des efforts ont été faits. "
Le Fonds monétaire international (FMI) a toutefois demandé au Sénégal de " limiter les subventions dans le secteur de l'énergie " : " C'est impossible, a répondu Abdoulaye Daouda Diallo. Le FMI ne peut pas nous faire d'injonctions par rapport à notre politique ".