Afrique de l'Est: Un poste frontalier rwando-congolais essuie des jets de pierres, des manifestants congolais dispersés

PicasaSoldats rwandais et congolais suivent une escarmouche à la frontière des deux pays où au moins un militaires des FARDC a été tué le 5 novembre 2012
15 Juin 2022

Un des postes frontaliers rwando-congolais situé à proximité de la ville de Goma dans l'est de la République Démocratique du Congo a essuyé mercredi des jets de pierres par des manifestants congolais qui voulaient forcer la frontière rwandaise avant d'être dispersé, ont rapporté plusieurs correspondants de presse dans cette région.


L'incident s'est produit sur le poste frontalier connu sous l’appellation de "Grande barrière" là où plusieurs centaines de manifestants congolais se sont réunis avant de jeter des pierres aux policiers rwandais déployés sur place.


Cette manifestation a été rapidement dispersée  à coups de gaz lacrymogène par la police congolaise, selon des vidéos postés sur plusieurs médias sociaux alors que certains boutiques, magasins et autres maisons de commerces appartenant aux ressortissants rwandais dans la ville de Goma ont été pillés et vandalisés, selon plusieurs témoins oculaires de cette scène de violence.


En attendant, l'assemblée législative est-africaine, a estimé cette semaine que l'heure est venue pour la Communauté d'Afrique de l'Est (CAE) d'agir rapidement et résolument pour apporter la paix et la sécurité dans l'est de la République Démocratique du Congo


Le député George Stephen Odongo, président de la section ougandaise de l’EALA, a jugé que ce qui se passe actuellement à l'est de la RD Congo n’est « pas quelque chose de nouveau »


"Il s'agit plutôt de quelque chose dont la Communauté (Est -africaine) a discuté depuis longtemps (...) je pense qu'il est important d'aller plus vite dans nos interventions pour la promotion de la paix et de la stabilité dans l'Est du Congo," a ajouté Odongo.


Depuis quelques semaines, la haine anti-Rwandaise s'amplifie dans plusieurs parties de la République Démocratique du Congo depuis que le mouvement rebelle du M23 a repris les armes en fin 2021, reprochant aux autorités congolaises de ne pas avoir respecté un accord pour la démobilisation et la réinsertion de ses combattants.


Le mouvement du 23 mars, également appelé M23, est un groupe créé à la suite du conflit dans la province du Nord Kivu frontalier avec le Rwanda.


Il est composé d'ex-rebelles du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) réintégrés au sein de l'armée congolaise à la suite d'un accord de paix signé le 23 mars 2009 avec Kinshasa.


La RDC accuse le Rwanda de soutenir activement le groupe rebelle M23, qui mène son offensive la plus soutenue dans les régions frontalières, ce que Kigali a toujours démenti. Le Rwanda accuse à son tour l'armée congolaise de tirer sur son propre territoire et de combattre aux côtés des Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR) dans des opérations militaires.


Les FDLR, est une milice Hutu fondée par des responsables du génocide perpétré contre les Tutsis , qui avait fait plus d'un million de morts entre le mois d'Avril et Juillet 1994.


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