Maroc: 2000 cas de franchis, mais l'inquiétude est moindre

Alors que les Marocains ont la tête aux vacances, le Covid-19 repart à la hausse. 1.956 nouveaux cas ont, en effet, été recensés en 24 heures, samedi 18 juin.

Le taux de positivité est également en hausse alors que les hospitalisations, les réanimations et les décès restent pour le moment limités et confortent l'hypothèse de la bénignité de cet épisode même si certains craignent l'arrivée d'une nouvelle vague cet été.

Alors est-ce vraiment le cas ? Ou s'agit-il d'une simple vaguelette avant les vacances ? Les experts, tous plutôt rassurants pour les semaines à venir, l'ignorent encore mais font un constat unanime : le Covid-19 est reparti à la hausse dans l'ensemble du pays.

Face à ce virus qui circule toute l'année, S.O, médecin biologiste au CHU Ibn Rochd de Casablanca, plaide pour une relance de la vaccination. Elle regrette par ailleurs que les masques ne font plus partie du quotidien des Marocains. "Il y a une reprise de l'épidémie et elle est parfaitement inattendue par rapport à la saison", alerte cette spécialiste. "Avec les nouveaux variants actuels qui sont plus contaminants, l'épidémie retrouve du sang frais alors même qu'on a passé la période de la saison froide", poursuit-elle.

Quels sont alors les meilleurs moyens de se protéger pendant la saison actuelle ? Pour la plupart des gens, cela signifie être complètement vacciné avec un ou deux rappels et porter des masques à l'intérieur et dans les transports publics. Les personnes doivent également privilégier les activités de plein air et éviter les interactions sociales.

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Pour les personnes vulnérables, âgées de plus de 80 ans, immunodéprimées ou non vaccinées souffrant de pathologies, elles doivent prévoir un accès facile aux tests Covid en cas de symptômes, et à des médicaments antiviraux efficaces en cas de test positif.

Notre spécialiste s'est, par ailleurs, dite optimiste quant à notre capacité à contenir cette hausse de contamination estivale, notamment parce que beaucoup de Marocains se sont fait vacciner au début de l'année ou ont été contaminés. Mais, selon elle, "cette immunité va commencer à s'effilocher et on n'arrivera pas à dépasser la période de l'automne" sans un nouveau rappel de vaccin.

Il faut souligner que les vaccins et les traitements ont fait toute la différence dans cette pandémie. Avant que les vaccins ne soient largement distribués, nous avons connu une forme de réponse médiévale contre la pandémie, avec des fermetures et des couvre-feux.

Aujourd'hui, à l'exception notable de la Chine et de la Corée du Nord, nous sommes entrés dans une phase beaucoup plus moderne de la pandémie, qui permet aux gens de reprendre la plupart de leurs activités antérieures.

En effet, la plupart des démocraties ont renoncé aux restrictions sévères, choisissant des approches plus libérales qui permettent aux gens de se protéger lorsqu'ils en ressentent le besoin. Il serait difficile de remettre en œuvre ces mesures passées sans arguments convaincants.

Bien sûr, si une souche hautement transmissible et virulente émerge, il n'y aura pas autant de débats sur l'obligation de prendre des mesures strictes. Mais avec les souches existantes qui circulent, le gouvernement ne voit pas de raisons de continuer à appliquer la plupart des anciennes mesures, même si elles se sont avérées utiles dans un passé récent.

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