Hier s'est ouvert à Rabat, la capitale politique et administrative du Royaume du Maroc, la 28e Assemblée régionale Afrique (ARA) de la Francophonie.
Ouvrant cette importante rencontre, Adama Bictogo, président de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire et de l'Assemblée parlementaire de la francophonie (APF), a indiqué que l'Assemblée régionale Afrique de l'APF est une occasion de partager les réflexions et les décisions des présidents d'assemblées et de sections. " Elle a également pour objectif de créer un cadre d'échanges entre parlementaires sur les questions d'actualité qui intéressent particulièrement notre continent ", a-t-il ajouté.
Non sans oublier d'évoquer la 45e Session de l'APF tenue en juillet 2019 à Abidjan qui a mis l'accent sur la nécessité pour l'APF de sensibiliser, d'informer et de regrouper la Francophonie parlementaire autour d'enjeux communs. Aussi a-t-il fait observer que les crises sociopolitiques et sécuritaires survenues dans certains pays du continent placent l'Afrique au cœur de l'actualité mondiale. Ces situations, selon lui, appellent de la part de la communauté parlementaire africaine, une attention soutenue et un intérêt particulier pour le bien-être des populations.
Adama Bictogo a aussi fait observer que la rencontre du Maroc intervient dans un contexte particulier où l'ordre mondial est rudement mis à l'épreuve depuis l'avènement de la COVID-19 et récemment la guerre en Ukraine. Les conséquences de ces deux situations, a fait observer le président de l'APF sont, entre autres, la hausse des prix de l'énergie, l'augmentation rapide du prix des denrées alimentaires, les pénuries d'approvisionnement de certaines matières premières, le ralentissement de la croissance économique et les turbulences sur les marchés financiers mondiaux.
"Malgré ces vicissitudes, nous, parlementaires africains devons dans une synergie intelligente d'actions avec le pouvoir exécutif continuer de porter haut et fort, les aspirations de nos populations", a invité le président de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire. Pour lui, il devient également impérieux pour les parlementaires africains, de contribuer au maintien de la bonne gouvernance politique et une meilleure gestion économique de nos Etats. Car, fait-il observer, les menaces sur la paix et la stabilité des Etats apparaissent de plus en plus visibles et remettent en cause les acquis et l'ancrage démocratique amorcée dans nos pays.
Devant une telle situation, il suggère de mener des réflexions à l'effet de comprendre les causes d'un tel recul démocratique mais surtout, en rechercher les solutions profondes et durables. Il faut, selon lui, engager les participants à être des forces de propositions pour une meilleure préservation des acquis démocratiques qui devraient permettre de conduire vers le développement de nos peuples, ceux que nous représentons.