Maroc: La Conférence nationale "Jeunesse USFP et digitalisation" a pleinement répondu aux attentes - Séparer le bon grain de l'ivraie

"Historiquement parlant, le moment des préparatifs des congrès nationaux de la Chabiba ittihadia a été toujours un moment qualitatif, un moment pour évaluer l'action de notre organisation et aussi un moment pour tracer les perspectives d'avenir et renouveler l'outil organisationnel, d'autant plus que la jeunesse marocaine d'aujourd'hui a de multiples besoins vitaux auxquels nous devons donner des réponses", c'est ce qu'a, d'emblée, souligné Abdellah Saibari, membre du Bureau politique de l'USFP et secrétaire général de la Chabiba ittihadia lors d'une conférence organisée, samedi dernier au siège central de l'USFP à Rabat, sur le thème : " La Chabiba ittihadia et le pari de la digitalisation ".

Selon lui, la Chabiba ittihadia à travers son histoire " a toujours pris le pouls de la jeunesse marocaine. Pour cette raison, il faut aujourd'hui dépasser les mécanismes classiques dans notre organisation ". A cet égard, Abdellah Saibari a affirmé que " la digitalisation est devenue aujourd'hui un véritable levier dans le processus de communication politique. Nous ne pouvons pas s'adresser aux jeunes et les convaincre des principes de l'USFP si nous ne sommes pas présents dans le monde numérique.

Nous espérons donc que le document sur les médias qui sera présenté aux congressistes prendra en considération ce grand pari numérique ". Il a également souligné que cette conférence s'inscrit dans le cadre des préparatifs pour la tenue du 9ème Congrès national de la Chabiba ittihadia que "nous voulons qu'il soit qualitatif, ouvert à tout le monde notamment aux compétences politiques, médiatiques et académiques spécialisées en vue d'échanger des idées et des expériences afin que la Chabiba ittihadia puisse aboutir à des résultats et des recommandations réalistes, avancés, éclairés et populaires, répondant aux besoins et aux aspirations de la jeunesse marocaine ".

%

Lors de cette conférence organisée par la commission des médias et de l'action associative issue de la Commission préparatoire du prochain congrès de laChabiba, Mohamed Lagrouss, directeur du portail Al Omk Al Maghribi, a traité la question du champ médiatique du phénomène des médias traditionnels à celui du média social. Selon lui, chaque média d'information a son importance, et il ne peut pas faire écran à d'autres organes de presse, tout en soulignant que ceux qui prédisaient la fin de la télévision, de la radio et de la presse se sont lourdement trompés.

" Ces prédictions se sont avérées en fin de compte des suppositions irréelles ", a-t-il mis en avant lors de cette conférence qui a été modérée par Anas El Yamlahi, membre du bureau national de la Chabiba iitihadia. D'après Mohamed Lagrouss, les médias sociaux et électroniques se caractérisent par l'interaction avec les destinataires et leur participation soit par l'acceptation ou parla critique d'infos relayées par ces médias ou encore des commentaires, tout en mettant en exergue l'importance du live dans la transmission des nouvelles et des informations, ainsi que le flux effroyable et interminable d'informations de toutes natures et de diverses manières : hashtags, vidéos, audios, messages courts...

Pour sa part, Mohamed Rami, directeur de rédaction du site Anwar Press, a assuré que la jeunesse de l'USFP a fait preuve de créativité et a intégré le monde numérique depuis des années, tout en rappelant les réunions par visioconférence que le siège central de l'USFP a accueillies sous la présidence du Premier secrétaire, Driss Lachguar, ainsi que le grand nombre de sites nationaux, régionaux et locaux, qui ont été créés par des jeunes de l'USFP, en plus de la création de pages sur les réseaux sociaux.

Mohamed Rami a reconnu que le pari de la digitalisation pour l'action politique et de jeunesse ne se limite pas à la création de simples pages sur des réseaux sociaux et de sites ou à la mobilisation de l'espace numérique où les jeunes se transforment en " trolls ", citant de nombreux cas où le débat public sur un dossier ou un projet de loi est transféré sur les réseaux sociaux pour le vider de sa substance, enflammer l'opinion publique contre les responsables, le parti ou l'organisation qui en était à l'origine, et favoriser les discours de haine et d'excommunication.

Mohamed Rami a également souligné que le pari actuel de la jeunesse de l'USFP est de savoir comment faire face à cette vague en investissant dans les compétences de la jeunesse du parti de la Rose, d'autant plus qu'il s'agit d'un parti historique qui est issu des forces populaires. L'intervenant a souligné que la Chabiba ittihadia devrait résussir la transition numérique tout en préservant l'identité de l'USFP. Et pour ce faire, il a fait savoir que l'identité du parti impose une séparation entre les types de discours, partisan, politique, y compris économique, culturel et social.

Cette distinction permettra de gagner le pari numérique à travers l'élaboration d'un contenu en fonction du groupe cible. De son côté, Ahmed Dafri, expert en sciences des médias et de la communication, a estimé que la communication est un processus nécessaire dans la vie humaine, soulignant qu'une personne communique avec elle-même et avec son environnement. Selon lui, pour que le processus de communication soit couronné de succès, il faut qu'il y ait un discours appelant à faire la distinction entre trois types de discours: le discours d'information, le discours publicitaire et le discours de propagande, soulignant que celui lié au processus de communication doit être crédible.

Pour sa part, l'acteur Abdelkebir Rgagna a soulevé le phénomène de l'émergence de certains influenceurs, qui créent des contenus de bas étage, mais obtiennent malheureusement un grand succès, tout en déplorant l'ampleur de la médiocrité et appelant à séparer le bon grain de l'ivraie. Il a également mis l'accent sur la grande transformation qu'a connue le champ cinématographique, théâtral et artistique en raison de la crise du Covid-19. Ainsi, le public a commencé à suivre les programmes artistiques à distance, par le biais des réseaux sociaux et d'Internet.

Pour rappel, cette conférence nationale s'inscrit dans le cadre de la dynamique dans laquelle s'est engagée la Chabiba du parti de la Rose, en préparation de son 9ème Congrès national qui se tiendra fin septembre prochain. "Ce sujet a été choisi en raison de sa pertinence et de son importance, car la numérisation est devenue l'un des outils et mécanismes importants et essentiels pour le développement de la communication politique dans le monde d'aujourd'hui", lit-on dans la plateforme de ce colloque.

Et d'ajouter : " Et étant donné que la Chabiba ittihadia est une organisation politique et un secteur du parti qui a travaillé et continue de travailler avec et pourla jeunesse, la numérisation de son outil organisationnel est devenue plus que jamais une nécessité, car la Chabiba ittihadia est aujourd'hui appelée à suivre les changements rapides que connaît l'espace de la jeunesse et à s'engager consciemment dans les milieux de la jeunesse via la numérisation de ses structures organisationnelles, ses méthodes et ses modes de travail, tout en les adaptant aux évolutions rapides imposées par la révolution technologique".

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.