Le Fonds pour la science, la technologie et l'innovation (FONSTI) et le Programme d'appui stratégique à la recherche scientifique (PASRES) ont organisé, du 28 au 30 juin 2022 à Yamoussoukro, un colloque international interdisciplinaire sur la gouvernance. Ces assises ont vu la participation de 11 pays d'Afrique et d'Europe autour du thème " La gouvernance à l'ère des changements globaux : Situation, résilience et défis en Afrique ".
Dr Sangaré Yaya, secrétaire général du FONSTI, a fait savoir que le fonds a pour ambition de contribuer au développement économique et social de la Côte d'Ivoire à travers le financement de projets de recherche et d'innovation, également à travers les activités d'animation scientifique sur des thématiques d'intérêt national et continental. Selon lui, la thématique de la gouvernance est apparue extrêmement importante puisque l'actualité ces dernières années en Afrique indique qu'il y a des disfonctionnements. " Au-delà de la question sécuritaire, nous avons également constaté en Afrique des difficultés de différents Etats à faire face à un certain nombre de défis comme le changement climatique " a-t-il indiqué.
Selon lui, les problèmes de santé, la lutte contre de la Covid-19 sont autant de problématiques qui interrogent la gouvernance. " Nous avons décidé d'inviter une dizaine de pays européens, africains et américains afin de réfléchir ensemble sur la thématique de la gouvernance qui se décline sur plusieurs axes : la gouvernance foncière, la gouvernance sécuritaire en passant par la gouvernance économique. La gouvernance peut être considérée comme un processus qui est au début et à la fin de tout processus de développement ", a décrit le secrétaire général du FONSTI. Pour lui, c'est un sujet qui intéresse le monde académique, le secteur privé, la société civile, les populations dans les communautés de base.
" Il ne peut pas avoir de développement sans participation de nos populations ", a-t-il poursuivi. Tout en indiquant qu'en plus des experts, la parole a été donnée aux chefs traditionnels sur les questions foncières. " Ces chefs traditionnels, ces chefs de terre sont les mieux outillés pour faire face aux difficultés de la gestion foncière dans le pays ", a-t-il justifié. Pour réussir le développement du continent africain, il faut, a-t-il indiqué, mettre l'accent sur la bonne gouvernance en demandant la participation de tous.