Afrique: Douzième réunion du Comité d'urgence du Règlement sanitaire international (2005) concernant la pandémie de maladie à coronavirus 2019 (Covid-19)

communiqué de presse

Le Directeur général de l'OMS a le plaisir de transmettre le rapport de la douzième réunion du Comité d'urgence du Règlement sanitaire international (2005) (RSI) concernant la pandémie de maladie à coronavirus 2019 (COVID-19), qui s'est tenue le vendredi 8 juillet 2022 de midi à 15 h 30 HAEC.

Le Directeur général de l'OMS souscrit aux conseils donnés par le Comité concernant la pandémie actuelle de COVID-19 et détermine que l'événement continue de constituer une urgence de santé publique de portée internationale (USPPI).

Le Directeur général de l'OMS a examiné les conseils fournis par le Comité concernant les recommandations temporaires proposées. L'ensemble des recommandations temporaires émises par le Directeur général de l'OMS figurent à la fin de la présente déclaration.

Le Directeur général de l'OMS saisit cette occasion pour exprimer ses sincères remerciements au Président et aux membres du Comité, ainsi qu'à ses conseillers.

===

Compte rendu de la réunion

Au nom du Directeur général de l'OMS, le Directeur exécutif du Programme OMS de gestion des situations d'urgence sanitaire, le Dr Michael J. Ryan, a souhaité la bienvenue aux membres et aux conseillers du Comité d'urgence, qui se sont tous réunis par vidéoconférence.

%

Le Dr Ryan s'est dit préoccupé par la situation épidémiologique actuelle dans le monde concernant la COVID-19. Les cas de COVID-19 signalés à l'OMS ont augmenté de 30 % au cours des deux dernières semaines ; ils sont dus en grande partie aux lignées BA.4, BA.5 et autres lignées descendantes d'Omicron et à la levée des mesures sociales et de santé publique. Cette augmentation du nombre de cas met à mal les systèmes de santé dans plusieurs Régions de l'OMS. Le Dr Ryan a souligné d'autres difficultés auxquelles se heurte actuellement la riposte à la COVID-19 : les récents changements de politique de dépistage qui freinent la détection des cas et le suivi de l'évolution du virus ; les inégalités d'accès au dépistage, au séquençage, aux vaccins et aux traitements, y compris aux nouveaux antiviraux ; la diminution de la protection naturelle et de la protection conférée par les vaccins ; et la charge mondiale que représente l'affection post-COVID-19.

Le responsable des questions d'éthique du Département Conformité, gestion des risques et éthique a informé les membres et les conseillers du Comité de leur rôle et de leurs responsabilités. Il a également été rappelé aux membres et aux conseillers qu'ils étaient tenus à la confidentialité concernant les discussions et le travail du Comité et qu'il leur incombait individuellement de signaler à l'OMS, aussi rapidement que possible, tout intérêt de nature personnelle, professionnelle, financière, intellectuelle ou commerciale pouvant donner lieu à un conflit d'intérêts direct ou apparent. Chaque membre et chaque conseiller présent a été interrogé. Aucun conflit d'intérêts n'a été décelé.

Le représentant du Bureau du Conseiller juridique a informé les membres et les conseillers de leurs rôles et responsabilités et du mandat du Comité d'urgence en vertu des articles pertinents du RSI.

La parole a été donnée au Président du Comité d'urgence concernant la pandémie de COVID-19, le Professeur Didier Houssin. Le Président a présenté les objectifs de la réunion : donner un avis au Directeur général de l'OMS sur la question de savoir si la pandémie de COVID-19 continue de constituer une USPPI et examiner les recommandations temporaires adressées aux États Parties.

Le Secrétariat de l'OMS a présenté brièvement la situation actuelle dans le monde concernant la pandémie de COVID-19 et a souligné un certain nombre de problèmes auxquels se heurte la riposte. L'exposé a porté sur la situation épidémiologique mondiale ; l'évolution du virus et l'impact des variants préoccupants du SARS-CoV-2 ; les informations les plus récentes sur les mesures relatives aux voyages internationaux ; la situation actuelle en matière de vaccination contre la COVID-19 et les progrès accomplis par rapport aux objectifs de vaccination de l'OMS ; et le plan stratégique de préparation, d'anticipation et de riposte de l'OMS pour 2022.

Délibérations

Le Comité a examiné les questions suivantes : l'incidence de l'évolution du virus SARS-CoV-2 sur la riposte de santé publique et les capacités des services de santé ; la mesure dans laquelle la couverture vaccinale contre la COVID-19 a progressé ; les changements apportés aux stratégies de dépistage et de surveillance ; la perception des risques aux niveaux sociétal et politique et la mobilisation communautaire ; l'équité et l'accès aux contre-mesures, aux vaccins et aux traitements ; et la solidité de l'engagement politique compte tenu de la nécessité de faire face à d'autres priorités et urgences de santé publique. Le Comité a discuté du fait que la niche écologique du virus SARS-CoV-2 n'était pas encore établie et qu'on ne comprend peut-être pas complètement les conséquences d'une pandémie causée par un nouveau virus respiratoire. Par conséquent, compte tenu de la forme actuelle et de la dynamique imprévisible de la pandémie de COVID-19, le Comité a souligné la nécessité de réduire la transmission du virus SARS-CoV-2. Cela suppose l'application responsable, cohérente et continue de mesures de protection individuelle, pour le bien des communautés dans leur ensemble, ainsi que l'adaptation continue des mesures sociales et de santé publique à l'échelle de la communauté, pour éliminer les approches binaires " tout ou rien ".

Le Comité s'est déclaré préoccupé par les changements actuellement observés dans les États Parties, notamment l'important recul du dépistage, qui entraîne une baisse de la couverture et de la qualité de la surveillance, car moins de cas sont détectés et signalés à l'OMS, et moins de séquences génomiques sont soumises aux plateformes en libre accès, d'où un manque de représentativité des séquences génomiques provenant de toutes les Régions de l'OMS. L'étude des variants actuellement en circulation et des variants émergents du virus s'en trouve entravée, y compris la génération de données phénotypiques et leur analyse. De ce fait, il devient de plus en plus difficile d'interpréter les tendances de la transmission et, par conséquent, de fournir des informations exactes pour adapter les mesures sociales et de santé publique.

L'épidémiologie de l'infection par le virus SARS-CoV-2 demeure imprévisible à mesure que le virus continue d'évoluer à la faveur de sa transmission prolongée dans la population humaine et chez les animaux domestiques, les animaux d'élevage et les animaux sauvages chez lesquels il a été nouvellement introduit.

Le Comité a noté que tant la trajectoire de l'évolution virale que les caractéristiques des variants émergents du virus restaient incertaines et imprévisibles et qu'en l'absence de mesures sociales et de santé publique visant à réduire la transmission, la pression de sélection exercée en conséquence sur le virus augmentait la probabilité d'émergence de nouveaux variants plus adaptés, présentant différents degrés de virulence, de transmissibilité et de potentiel d'échappement immunitaire.

Pour ces raisons, le Comité a souligné la nécessité pour tous les États Parties de continuer à appliquer les mesures sociales et de santé publique proportionnellement à leur situation épidémiologique, en insistant sur le recours continu à des mesures de protection efficaces au niveau individuel pour réduire la transmission. Le Comité a constaté les difficultés auxquelles sont confrontés les États Parties qui souhaitent adapter et appliquer les mesures sociales et de santé publique. Il a pris acte du conseil donné par l'OMS aux États Parties d'évaluer régulièrement la situation épidémiologique au niveau infranational et d'adapter les mesures sociales et de santé publique en conséquence. Les mesures sociales et de santé publique devraient être adaptées sur la base des estimations de la prévalence de la maladie, de la protection de la population contre l'infection et de la vaccination, ainsi que des capacités du système de santé local (déjà mis à l'épreuve, notamment, par les pénuries de personnel qu'entraîne l'épuisement professionnel lié à la COVID-19).

Le Comité a souligné la nécessité d'améliorer la surveillance en mettant au point un ensemble d'approches et d'outils permettant d'obtenir des données représentatives de la situation mondiale en termes de population et sur le plan géographique. Ceux-ci comprennent notamment la prise en compte des résultats des autotests et l'intégration de méthodes de surveillance sentinelle dans les systèmes de surveillance nationaux et mondiaux, ainsi que des stratégies d'échantillonnage groupé utilisant des techniques basées sur l'amplification des acides nucléiques et une bonne profondeur de séquençage génomique. De nouvelles méthodes de surveillance permettraient de mieux évaluer les tendances concernant l'épidémiologie de l'infection, la maladie et l'évolution virale, ainsi que les tendances concernant la capacité des systèmes de santé, et contribueraient à une plus grande souplesse et à l'adaptation en temps voulu des mesures sociales et de santé publique. Le Comité est convenu qu'il y avait lieu d'accélérer l'intégration de la surveillance de la COVID-19 dans les systèmes de routine, p. ex. en la combinant avec la surveillance d'autres agents pathogènes des voies respiratoires, et a estimé que le fait de compléter la surveillance par la surveillance des eaux usées pouvait présenter un intérêt. De plus, l'accès à un dépistage précis effectué en temps opportun, couplé aux soins cliniques et aux traitements, doit être maintenu.

Le Comité a apprécié le travail que l'OMS et ses partenaires continuent de faire pour accroître la couverture vaccinale dans les six Régions de l'OMS, en s'attachant à instaurer la couverture vaccinale la plus élevée possible chez les personnes risquant le plus de souffrir d'une forme grave et chez les personnes les plus exposées à l'infection, ainsi que pour cerner et supprimer les obstacles à l'adoption du vaccin. Toutefois, étant donné que les inégalités persistent en matière de vaccins, le Comité a réaffirmé la nécessité de veiller à ce que les groupes les plus prioritaires soient vaccinés dans chaque pays, par primovaccination suivie d'une dose de rappel, conformément à la stratégie mondiale de vaccination de l'OMS et à la Feuille de route du SAGE de l'OMS pour l'établissement des priorités concernant l'utilisation des vaccins anti-COVID-19. Le Comité a noté avec préoccupation que pour 30 % des pays, l'OMS manquait de données sur la couverture vaccinale dans les groupes hautement prioritaires. Il a constaté que la pandémie continuait de perturber les activités de vaccination systématique, avec pour résultat des flambées de maladies à prévention vaccinale dans les zones où la couverture est faible.

Le Comité a souligné qu'il fallait immédiatement s'employer à promouvoir l'accès des pays à revenu faible et intermédiaire aux traitements qui diminuent la gravité de la maladie chez les patients ambulatoires et hospitalisés. Il a appelé à éviter que le manque d'équité constaté dans l'accès aux vaccins ne se répète pour les traitements. Le Comité a également souligné qu'il convenait de poursuivre les travaux de recherche-développement dans les domaines de l'épidémiologie et des variants, des moyens de diagnostic, des soins cliniques, y compris la prise en charge de l'affection post-COVID-19, et des vaccins supplémentaires contre la COVID-19.

Comme le grand public a le sentiment que la pandémie pourrait être terminée, le Comité a également souligné la difficulté de faire comprendre, en particulier aux communautés où les niveaux de transmission restent élevés, que l'application des mesures sociales et de santé publique est essentielle pour atténuer l'impact de la pandémie de COVID-19, dans l'immédiat et à plus long terme. Le Comité a insisté sur l'importance de mettre à profit les enseignements tirés des deux dernières années et demie pour moduler l'application des mesures sociales et de santé publique dans les différentes communautés. Il a estimé que tout effort de communication sur les risques et de mobilisation communautaire devrait s'appuyer sur une volonté politique et des politiques cohérentes et synchronisées, et sur l'intervention conjointe de personnalités influentes au sein des communautés pour changer la façon dont le risque est perçu.

Situation de l'urgence de santé publique de portée internationale

Le Comité a reconnu que, globalement et compte tenu d'une plus forte immunité au sein de la population, le nombre de cas incidents ne corrélait pas avec ceux des formes graves de la maladie et des décès, ni avec les pressions exercées sur les systèmes de santé.

Cependant, le Comité est convenu à l'unanimité que la pandémie de COVID-19 répondait toujours aux critères constitutifs d'un événement extraordinaire qui continuait d'avoir une incidence négative sur la santé de la population mondiale, et que l'émergence et la propagation internationale de nouveaux variants du SARS-CoV-2 pouvaient avoir des répercussions encore plus marquées sur la santé.

Le Comité a explicitement fait valoir les raisons ci-après pour étayer l'avis qu'il rend au Directeur général de l'OMS quant au maintien de cet événement comme urgence de santé publique de portée internationale.

Premièrement, la hausse récente du taux de croissance des cas dans de nombreux États Parties dans différentes Régions de l'OMS.

Deuxièmement, l'évolution continue et marquée du virus SARS-CoV-2, qui, bien qu'inhérente à tous les virus, devrait se poursuivre de manière imprévisible. Or, il devient de plus en plus difficile de pouvoir évaluer l'incidence des variants sur la transmission, sur les caractéristiques de la maladie ou sur les contre-mesures, notamment les outils de diagnostics, les traitements et les vaccins, en raison de l'insuffisance de la surveillance actuelle, notamment du fait d'un moindre recours aux tests et au séquençage génomique. En outre, dans toutes les Régions de l'OMS, il existe des incertitudes quant au niveau de préparation opérationnelle de systèmes de santé déjà surchargés pour faire face aux futures vagues de la pandémie de COVID-19.

Troisièmement, les outils de santé publique et de planification de la santé visant à réduire la transmission et la charge de morbidité (y compris les hospitalisations et les admissions dans les unités de soins intensifs des cas graves, et le suivi des répercussions de l'affection post-COVID-19) ne sont pas mis en œuvre proportionnellement aux niveaux de transmission locaux ou aux capacités du système de santé.

Enfin, on constate des manquements en matière de communication sur les risques et de mobilisation communautaire liés à la nécessité d'appliquer ou d'ajuster des mesures sociales et de santé publique, ainsi que des divergences dans la façon dont les scientifiques, les responsables politiques et le grand public perçoivent le risque posé par la COVID-19.

Pour ces raisons, il faut assurer une coordination continue de la riposte internationale afin de réfléchir aux approches permettant un suivi précis et fiable de l'évolution de la pandémie de COVID-19 et de déclencher des ajustements des mesures sociales et de santé publique. La coordination est également encore nécessaire pour intensifier et soutenir les efforts de recherche-développement portant sur des contre-mesures efficaces et équitablement disponibles et pour concevoir d'autres approches de communication des risques et de mobilisation communautaire.

Le Comité a examiné les recommandations temporaires proposées par le Secrétariat de l'OMS et a rendu son avis.

===

Recommandations temporaires émises par le Directeur général de l'OMS et adressées à l'ensemble des États Parties

  • RECOMMANDATION MODIFIÉE : Renforcer la riposte nationale à la pandémie de COVID-19 en actualisant les plans de préparation et de riposte conformément aux priorités et aux scénarios possibles décrits dans le plan stratégique de préparation, d'anticipation et de riposte de l'OMS pour 2022. Les États Parties devraient régulièrement réaliser des évaluations (y compris, p. ex., des examens intra-action et après action) pour orienter les efforts actuels et futurs en matière de riposte, de préparation et de capacité de réaction, de sorte que les enjeux futurs soient rapidement identifiés et gérés, notamment avec des outils et des démarches différents de ceux adoptés dans le contexte de la pandémie sous sa forme actuelle. (WHO Strategic preparedness, readiness and response plan to end the global COVID-19 emergency in 2022)
  • RECOMMANDATION MODIFIÉE : Remédier aux problèmes relatifs à la communication sur les risques et à la mobilisation communautaire et tenir compte de la nécessité de s'attaquer aux divergences dans la façon dont les scientifiques, les responsables politiques et le grand public perçoivent le risque. Contrer de façon volontariste les informations fausses et trompeuses et intégrer les communautés à la prise de décision. Afin de reconstruire la confiance et de lutter contre la lassitude due à la pandémie, les États Parties devraient expliquer de manière claire et transparente les changements apportés à la mise en œuvre des mesures sociales et de santé publique, ainsi que les incertitudes liées à l'évolution du virus et aux scénarios possibles qui s'y rapportent. Les efforts de communication sur les risques et de mobilisation communautaire ne pourront efficacement faire évoluer les comportements individuels actuels que s'ils s'appuient sur des stratégies, des politiques et une volonté politique cohérentes en matière de gestion de la pandémie de COVID-19 et des risques concomitants pour la santé publique, au sein des États Parties et entre ceux-ci. (Lien vers les ressources de l'OMS concernant la communication sur les risques, en anglais)
  • RECOMMANDATION MODIFIÉE :Continuer de promouvoir l'utilisation de mesures de protection efficaces au niveau individuel pour réduire la transmission (p. ex. port de masques bien ajustés, distanciation, rester à la maison en cas de maladie, se laver fréquemment les mains, éviter les espaces clos mal ventilés ou les endroits bondés, améliorer la ventilation des espaces intérieurs et investir à cet effet) afin de réduire la transmission et de ralentir l'évolution du virus. Les États Parties devraient être prêts à mettre rapidement à l'échelle les mesures sociales et de santé publique prises pour répondre à l'évolution du virus et de l'immunité au sein de la population, car la COVID-19 reste en mesure de déborder les capacités des services de santé publique et de santé du fait des hospitalisations, des admissions en soins intensifs, des décès et de la prise en charge de l'affection post-COVID-19, ce qui nuit à la capacité du système de santé non seulement à fournir des soins liés à la maladie, mais aussi à prendre en charge d'autres affections aiguës et chroniques (Éléments à prendre en considération lors de la mise en œuvre et de l'ajustement des mesures de santé publique et des mesures sociales dans le cadre de l'épidémie de COVID-19).
  • RECOMMANDATION MODIFIÉE : Adopter une approche fondée sur les risques pour les rassemblements de masse en évaluant et en atténuant les risques, et en communiquant à ce sujet. Sachant qu'il existe différents facteurs et différents degrés de tolérance au risque pour les rassemblements de masse, il est essentiel, au moment d'évaluer les risques et de planifier les événements conformément aux directives de l'OMS, de tenir compte du contexte épidémiologique (y compris de la prévalence des variants préoccupants et de l'intensité de la transmission), de la surveillance, des capacités de recherche des contacts et de dépistage, ainsi que de l'adhésion aux mesures sociales et de santé publique aux fins de réduire le risque de transmission du SARS-CoV-2 (p. ex., demander aux participants de porter des masques bien ajustés, fournir des espaces extérieurs où les participants peuvent manger et boire, réduire l'encombrement, améliorer la ventilation intérieure). (WHO mass gathering COVID-19 risk assessment tool: generic events)
  • RECOMMANDATION MODIFIÉE : Adapter la surveillance de la COVID-19 pour qu'elle soit axée sur la charge de la maladie, sur son incidence sur la santé et sur les services de santé publique, et préparer l'intégration pérenne avec d'autres systèmes de surveillance. Les États Parties devraient recueillir et diffuser publiquement les indicateurs permettant de surveiller la charge de la COVID-19 (hospitalisations, admissions en unité de soins intensifs, décès et affection post-COVID-19). Ils devraient intégrer la surveillance des maladies respiratoires, p. ex. en mettant à profit et en renforçant le Système mondial de surveillance de la grippe et de riposte (GISRS). Les États Parties devraient être encouragés à 1) maintenir des stratégies de dépistage représentatives ; 2) axer leurs activités sur l'alerte précoce et le suivi des tendances, notamment par la conception et la mise en service de systèmes de surveillance environnementale (p. ex., surveillance des eaux usées) ; 3) réaliser un suivi de la gravité de la maladie au sein des groupes vulnérables ; et 4) améliorer la surveillance en laboratoire pour détecter, suivre et caractériser les nouveaux variants possibles et surveiller l'évolution du SARS-COV-2. (Orientations pour la surveillance des variants du SARS-CoV-2 ; WHO global genomic surveillance strategy for pathogens with pandemic and epidemic potential 2022-2032)
  • RECOMMANDATION MODIFIÉE : Soutenir l'adoption en temps voulu de tests précis et réalisés dans les délais pour le SARS-CoV-2, en lien avec les traitements recommandés par l'OMS. Les États Parties devraient fournir un accès aux traitements contre la COVID-19 pour les catégories de population vulnérables, en particulier les personnes immunodéprimées, et améliorer l'accès à certains traitements précoces spécifiques pour les patients ayant le plus de risques de développer une forme grave de la maladie. Il conviendrait d'appuyer et d'encourager la production locale et le transfert de technologies relatives aux vaccins et aux autres outils de traitement et de diagnostic dans la mesure où un renforcement des capacités de production peut contribuer à un accès mondial équitable aux traitements. (Therapeutics and COVID-19: living guideline ; COVID-19 Clinical Care Pathway)

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.