" Je veux simplement me débarrasser de la brumeuse impression de tourner en rond, dans les dédales d'intrigues et d'incompréhensibles guerres de positionnement, alors même que pour l'opposition en général, et pour le PPA-CI en particulier, l'horizon reste broussailleux ".
C'est en ces termes que Franck Anderson Kouassi, anciennement SG adjoint du Parti des Peuples Africains- Côte d'Ivoire a motivé, à travers une déclaration produite le 10 juillet 2022, son départ de ce parti créé par Laurent Gbagbo après son abandon du Front Populaire Ivoirien (FPI) aux mains de Pascal Affi N'Guessan.
Marie-Odette Lorougnon, vice-président du PPA-CI, n'est pas restée insensible à cette démission. Dans une publication sur sa page Facebook, que nous avons consultée ce jeudi 14 juillet 2022, elle ne s'est pas embarrassée de fioritures pour porter des accusations. D'abord à l'encontre des premiers responsables du parti, elle leur reproche leur mauvaise gestion des militants. " Je voudrais ici dire qu'il faut que nous fassions très attention dans la gestion et l'approche des camarades du parti qui souffrent certainement en silence", a-t-elle indiqué.
Elle n'a certainement pas tort. D'autant plus que c'est l'une des raisons qui a amené l'ex-Première dame Simone Gbagbo à ne pas adhérer au parti. Lorsqu'elle avait été sollicitée pour faire partie du groupe de réflexion mis en place dans le cadre de l'organisation du congrès constitutif du PPA-CI, elle n'est pas passée par quatre chemins pour cracher au visage de ses anciens camarades leur mépris et arrogance dans leur manière de conduire les affaires.
" Je suis surprise que mon nom circule comme membre d'un groupe de réflexion élargi, sans que je n'ai été préalablement consultée (... ). Je suis peu encline à m'associer à ce type d'initiative, car je mérite un minimum de respect et de considération ", avait-elle affirmé.
La seconde accusation de la vice-présidente du PPA-CI, est contre l'entourage de Laurent Gbagbo qui entretiendrait des intrigues contre d'autres militants. " Il faut que certains cadres habitués au salon du président évitent de faire barrage à d'autres qui veulent exposer ou expliquer leurs préoccupations au Président Laurent Gbagbo, président du parti ", souligne-t-elle.
A ce sujet, Pascal Affi N'Guessan en sait quelque chose. Alors que la crise au FPI était à son paroxysme, en sa qualité de président du parti, il n'a jamais pu avoir accès à Laurent Gbagbo. Pendant que ceux qui sont autour de lui aujourd'hui se faisaient recevoir autant de fois qu'ils le souhaitaient.
