À Nouakchott, capitale de la Mauritanie, Benina Bint Yahya peinait à joindre les deux bouts. Cette mère de huit enfants ne pouvait compter que sur les modestes revenus de son mari pour faire vivre toute la famille. Mais c'était avant, il n'y a pas si longtemps pourtant...

Aujourd'hui, Benina est une autre femme : entrepreneure, autonome et pleine d'espérances

C'est en 2018 que tout a commencé... Quand, avec neuf autres femmes, elle décide de lancer une nouvelle coopérative, qu'elles baptisent " Do Your Business Next Door ". Elles ont pour projet d'ouvrir une pâtisserie. Le projet de " Promotion des micros, petites et moyennes entreprises et de l'emploi des jeunes " (PAMPEJ) croise alors leur route et les dix associées, Benina à leur tête, décrochent un soutien précieux pour démarrer leur affaire et avoir les moyens de leurs ambitions : PAMPEJ leur procure des ustensiles de cuisine, des fours et des réfrigérateurs.

" Nous avons ensuite collecté des fonds pour acheter les matières premières et ça a vite démarré ", raconte la nouvelle entrepreneure.

" Tassamouh Lilhalawiyat " - qui signifie " écrin de gourmandises " en arabe ouvre enfin ses portes en 2018 à Nouakchott.

La coopérative est l'une des douzaines de bénéficiaires du projet de Promotion des micros, petites et moyennes entreprises et de l'emploi des jeunes.

En Afrique, les micros, petites et moyennes entreprises (MPME) représentent la majorité des entreprises et des emplois créés. Renforcer ce maillon essentiel de l'économie et du développement est donc une priorité pour le Fonds africain de développement.

En Mauritanie, le Fonds aide à créer un environnement propice à la création d'entreprises en appuyant les institutions de microfinance, via son projet de Promotion des micros, petites et moyennes entreprises et de l'emploi des jeunes (PAMPEJ), lancé en 2016.

Le projet a bénéficié d'un prêt de quelque 3,5 millions de dollars et d'un don de 714 000 dollars du Fonds africain de développement. Moins d'un an après son lancement, c'était un franc succès : plus de 600 MPME et plus de 1 200 emplois avaient déjà vu le jour.

Maintenant qu'elle est financièrement autonome, Benina offre à ses filles une éducation de qualité, en les inscrivant dans des écoles réputées. Mais ce n'est pas tout : tous les mois, chacune des membres de la coopérative contribue à un fonds de solidarité qu'elles ont-elles-mêmes mis sur pied pour servir de banque collective pour leurs besoins respectifs.

Être aidé(e) pour mieux aider à son tour... Le FAD a ainsi initié une chaîne de valeurs de la solidarité. N'est-ce pas cela le plus joli des succès ?