Afrique: La RDC, prochaine destination du groupe Wagner ?

D'après Jeune Afrique, des contacts seraient en cours et des proches du président Tshisekedi feraient pression pour que le groupe russe soit déployé dans l'Est.

Même si pour l'instant, selon l'hebdomadaire Jeune Afrique, l'influence russe est encore très limitée à Kinshasa, certains membres de l'entourage du président Félix Tshisekedi estiment que les occidentaux ne soutiennent pas assez clairement la RDC dans le conflit qui l'oppose au mouvement rebelle du M23, qui, selon les Nations unies, serait soutenu par le Rwanda.

D'où l'idée de convaincre le président congolais d'accepter une coopération militaire plus renforcée avec la Russie. Mais Félix Tshisekedi a, pour le moment, fait le choix d'une proximité avec les occidentaux.

La stratégie russe

L'analyste politique et enseignant chercheur, Daddy Saleh, y voit une démarche russe pour se positionner dans un pays qui reste stratégique pour les occidentaux.

"Il ne s'agit pas de Wagner mais du gouvernement russe. Si la Russie arrivait à arracher la République démocratique du Congo, ça serait un changement majeur dans la logique géostratégique mondiale. Il faut aussi bien noter que la RDC détient beaucoup de matières stratégiques dans l'armement dans le monde", a commenté Daddy Saleh.

Ces dernières semaines, des rencontres se sont multipliées à Moscou et à Kinshasa entre les autorités russes et congolaises. Et parmi les personnes présentes, il y aurait eu des responsables du très controversé groupe paramilitaire Wagner.

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L'insécurité dans l'Est et une armée sous-équipée

Tout en restant prudent, Georges Kapiamba, l'un des acteurs de la société civile congolaise, estime pour sa part qu'il faudrait privilégier une coopération d'Etat à Etat sur le plan sécuritaire, plutôt que de s'offrir les services du Groupe Wagner.

"L'Etat dans sa souveraineté doit faire attention pour ne pas traiter avec des groupes ou groupuscules qui sont accusés de recourir à des pratiques ou à des activités qui contribueraient à la violation des droits de l'Homme", a déclaré Georges Kapiamba.

La RDC, confrontée à l'insécurité dans l'Est avec une armée sous-équipée, est toujours frappé par un embargo sur les armes. Une mesure qui oblige les exportateurs à notifier leurs livraisons auprès des Nations unies pour certains types d'armement.

Et cela est critiqué par une partie de la population mais aussi par certains responsables militaires. Nos tentatives pour avoir les autorités congolaises en charge des questions sécuritaires sont restées vaines.

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