La Banque africaine de développement et plusieurs organismes des Nations unies - Bureau régional des Nations unies pour l'Afrique centrale (UNOCA), Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) et Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) - entendent conjuguer leurs efforts pour faire progresser l'action climatique en Afrique centrale. Cette région, hautement stratégique dans le cadre de la lutte contre le changement climatique, abrite la forêt tropicale du bassin du Congo, deuxième plus vaste forêt tropicale de la planète, seul puits de carbone net restant sur terre.
Ces organisations ont dit leur volonté de renforcer leur partenariat à l'occasion d'une session organisée le 1er septembre à Libreville, en marge de la Semaine africaine du climat (29 août-2 septembre), sur le thème : " Rôles de la forêt tropicale du Bassin du Congo, des réserves de biosphère, et sites du patrimoine mondial dans la résilience au changement climatique et la mise en œuvre des Objectifs de développement durable en Afrique centrale ".
À quelques semaines de la Conférence des parties à la Convention cadre des Nations unies sur le changement climatique (COP27), qui a lieu en Égypte en novembre 2022, la Banque et ses organismes partenaires des Nations unies entendent surtout renforcer le dialogue et la coopération avec différentes institutions, dans le but de faire progresser l'action climatique, d'assurer la préservation des écosystèmes et de la biodiversité, de lutter contre les inégalités sociales et d'investir dans un développement qui soit bénéfique pour l'humanité et l'environnement.
" Cette coopération étroite entre partenaires est cruciale pour aider les pays d'Afrique centrale à réaliser leurs ambitions climatiques ", a souligné le représentant résident de la Banque au Gabon, Nouridine Kane Dia.
La Banque africaine de développement appuie l'Afrique centrale en faveur d'un développement durable et d'une résilience au changement climatique, notamment dans le Bassin du Congo, a indiqué M. Dia. La Banque a financé, dès 2008, le Programme régional d'appui à la préservation des forêts du Bassin du Congo (PACEBCo), à hauteur de 30 milliards de FCFA (45,7 millions d'euros). Depuis 2018, elle déploie également le projet BIOsphère et patrimoines du lac Tchad, qui fait l'objet d'une coopération exemplaire avec l'UNESCO. Ce projet couvre cinq pays, dont trois de l'Afrique centrale (Cameroun, Centrafrique, Tchad), qu'il accompagne dans la création de trois réserves de biosphère et la soumission d'une proposition de site du patrimoine mondial transfrontalier.
L'UNESCO et la Banque coopèrent également à la mise en place d'un Fonds africain des réserves de biosphère (AFRIBIOFUND), qui a pour ambition d'apporter une contribution majeure aux États africains dans la mise en œuvre des Agendas 2030 des Nations unies sur le développement durable et 2063 de l'Union africaine.
" Je voudrais saluer l'excellente collaboration qui existe déjà entre la Banque et la famille du système des Nations unies, en particulier l'UNESCO. Je suis sûr que ce partenariat se consolidera dans les prochaines années et que nous arriverons à mettre en exergue ses résultats remarquables ", a souligné M. Dia.
Mme Savina Ammassari, coordinatrice résidente du Système des Nations unies au Gabon a déclaré : " Les défis liés à l'insuffisance des moyens financiers - qui ont été âprement discutés lors de cette Semaine africaine pour le climat - doivent être résolus pour renforcer les actions liées à l'adaptation et à l'atténuation des effets du changement climatique ". " C'est pour toutes ces raisons que l'UNESCO, en étroite collaboration avec la Banque africaine de développement, le Bureau des Nations unies en Afrique centrale et l'ONUDC s'engagent à faire progresser l'action climatique en Afrique centrale, à réduire la vulnérabilité liée au changement climatique et à faire appel à un partenariat accru et au soutien international en termes de finance climatique ".
Les débats étaient animés par Bandiougou Diawara, conseiller régional du secteur des sciences naturelles à l'UNESCO, Bamba Diop, spécialiste de l'environnement à la Banque, Megumi Yoshil, conseillère politique au Bureau des Nations unies en Afrique centrale et Assane Dramé, coordinateur régional de programme à l'ONUDC. L'occasion, notamment, de mettre en exergue les approches stratégiques conçues pour un financement durable du climat et de la biodiversité, pour accroître la résilience des écosystèmes et atténuer les effets du changement climatique, en recourant à des réponses juridiques et judiciaires aux crimes de corruption et d'atteinte à l'environnement.
Les sites inscrits à l'UNESCO (sites du patrimoine mondial, réserves de biosphère et géo parcs mondiaux), actuellement au nombre de 2 058, couvrent 6 % de la superficie de la planète et s'avèrent des laboratoires importants dans la lutte contre le changement climatique, a déclaré Bandiougou Diawara.
" Ces sites apportent des solutions locales aux défis mondiaux. Chacun d'eux promeut des solutions conciliant la conservation de la nature et son utilisation durable ", a ajouté M. Diawara.
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