Mali: Bamako plaide pour une levée des sanctions

Abdoulaye Diop, le ministre des Affaires étrangères du Mali.
7 Septembre 2022

A Lomé, le ministre des Affaires étrangères du Mali Abdoulaye Diop a défendu les avancées de la transition et plaide pour la levée des sanctions économiques.

Le Mali a demandé mardi (06 septembre) à Lomé, au Togo, la levée des sanctions économiques imposées par les organisations africaines après deux coups d'Etat militaires en deux ans. La junte au pouvoir à Bamako estime en effet que des progrès ont été accomplis dans le processus de retour des civils au pouvoir. Cette demande a été formulée à l'occasion de la troisième réunion du Groupe de soutien à la transition au Mali.

Abdoulaye Diop, le ministre des Affaires étrangères du Mali, a donc défendu les avancées de la transition dans son pays, pour aboutir à l'organisation d'élections dans un délai de 24 mois.

El-Ghassim Wane, chef de la Minusma, la mission militaire des Nations unies au Mali, a aussi reconnu des avancées significatives dans la conduite de la transition au Mali.

"Une loi électorale a été adoptée, une nouvelle commission a été mise en place chargée d'élaborer une nouvelle Constitution. Des efforts sont en cours pour mettre en place une autorité de gestion des élections. Je pense que ce sont des étapes importantes" a estimé le patron de la Minusma. Il a aussi salué l'engagement des partenaires pour que le Mali retrouve la paix et la stabilité.

De l'optimisme

Robert Dussey, ministre togolais des Affaires étrangères, s'est également voulu optimiste quant à la tenue d'élections qui interviendraient au printemps 2024, soit trois ans et demi après le premier putsch d'août 2020.

"Tout le monde sait aujourd'hui qu'au plus tard en mars 2024, il y aura des élections présidentielles au Mali et c'est du concret. Nous sommes conscients aussi, dans leur présentation, qu'il y a un besoin humanitaire qui se fait sentir au Mali et dans d'autres pays qui sont victimes de terrorisme" assure le ministre togolais des Affaires étrangères.

Pour Robert Dussey, la période de transition ne devrait pourtant pas se résumer à l'organisation de nouvelles élections, elle pourrait servir à poser les jalons d'un changement plus durable dans la gouvernance du Mali.

Mais cela nécessiterait de rassembler davantage les responsables alors que les principaux opposants aujourd'hui sont en exil et que le climat politique reste tendu au Mali.

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